La fraise gaspésienne arrive en épicerie

La fraise gaspésienne est maintenant disponible sur les tablettes des marchés d’alimentation de la Baie-des-Chaleurs et de la région de Chandler.
« La saison est partie. Ça fait quelques jours qu’on a des fraises dans la boutique et c’est un début. La saison est partie. On a encore des fleurs dans les champs avec les fraises plus tardives. C’est l’abondance présentement », commente le copropriétaire de la Ferme Bourdages Tradition de Saint-Siméon, Pierre Bourdages.
Et le début de saison annonce une bonne récolte pour 2025.
« Ça devrait être une bonne saison malgré le départ tardif, avec l’excès d’eau et la fraîcheur. La chaleur est maintenant au rendez-vous. La pluie a causé un peu de retard », note l’agriculteur.
« On alimente les marchés en commençant par le côté sud : Chandler, Carleton. On y va progressivement, mais on n’a pas de gros volumes pour l’instant. Vous allez voir des fraises dans les prochains jours dans vos épiceries », extrapole le producteur.
Les consommateurs de Gaspé devront donc attendre quelques jours supplémentaires avant d’avoir le produit purement gaspésien.

(Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)
Le prix de la fraise en hausse
L’augmentation du salaire minimum, la hausse des coûts des intrants comme le transport impactent le coût de la fraise.
« Le prix fait un bond, car on n’a pas le choix », souligne M. Bourdages.
Il reste qu’il est possible de trouver de la fraise à bon marché dans les grandes bannières alors que les consommateurs ont vu des prix aussi bas que 2,50 $ le panier d’un litre.
« C’est un produit d’appel. Les commerçants vont faire en sorte de faire des prix agressifs pour faire entrer la clientèle en les vendant à perte », note-t-il.
En Ontario, durant la semaine du 25 juin, le panier se vendait 6 $. La fraise de l’île d’Orléans est sucrée et juteuse cette année jusqu’à maintenant. Celle de la Gaspésie devrait suivre cette même tendance.
« Elle sera excellente. Il ne faut pas oublier qu’on a des variétés, mais la température, le climat, la chaleur, le soleil font toute la différence dans le goût final. Ça aide beaucoup au sucre dans la fraise », explique-t-il.
Avec le soleil et la chaleur des derniers jours, le goût du fruit devrait être optimal. La Ferme Bourdages tradition a quelque 120 travailleurs dans les champs pour cueillir le fruit rouge. De ce nombre, le tiers provient du Mexique.
« On a une dizaine qui était attendue mercredi, une vingtaine la semaine prochaine. On y va avec l’arrivage des fruits dans le champ. Avec le murissement, on aura besoin de travailleurs. Au total, on en aura 44 travailleurs étrangers », commente le producteur.
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