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Marche contre les coupes en éducation

La manifestation a pris des airs de fête sur la rue de la Reine, avec plusieurs percussionnistes sur place. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Près de 150 personnes étaient réunies ce midi dans les rues de Gaspé pour dénoncer les coupes dans le réseau de l’éducation.

Parents, enseignants, élèves et citoyens ont marché de la rue de la Reine jusqu’au bureau du député Stéphane Sainte-Croix, qui était absent. Des post-it ont symboliquement été apposés aux fenêtres, sur lesquels le nom d’un enfant qui risque d’être touché par les coupes était inscrit.

L’organisateur de la manifestation, Pierre-Luc Synnott, est convaincu que les coupes demandées aux centres de services scolaires finiront par se répercuter sur les élèves. Lui-même est enseignant en éducation physique. Il est aussi responsable syndical de la section locale Chic-Chocs pour Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est-du-Québec, mais dit marcher surtout comme citoyen engagé et père de trois enfants.

« La séance d’affectation du personnel de soutien a déjà été retardée. De ce qu’on comprend, les centres de services scolaires auront à décider où ils enlèvent des sous. Ça va finir par toucher le service aux élèves. Souvent ce sont les plus vulnérables qui écopent avec les professionnels et les orthopédagogues. C’est un choix que le gouvernement fait d’aller couper là », estime-t-il.

Des post-it ont symboliquement été apposés aux fenêtres. Le nom d’un enfant qui risque d’être touché par les coupes est inscrit sur chacun d’eux. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Coupures massives

Le Centre de services scolaire des Chic-Chocs a récemment annoncé que les coupures se chiffraient à 4 millions de dollars de leur côté. Elles sont de l’ordre de 5,3 millions au Centre de services scolaire René-Lévesque.

« Même si on enlevait tout le personnel du centre administratif, on n’atteindrait même pas ce montant. Ce sont des sommes quand même assez considérables, qui sont annoncées à ce moment de l’année en plus. Il va y avoir des choix à faire », constate Pierre-Luc Synnott.

Globalement, le ministère de l’Éducation exige des restrictions budgétaires de 570 millions de dollars pour l’an prochain.

La porte-parole nationale du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon, était présente à la manifestation. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

L’avenir du Québec

La porte-parole nationale du Parti québécois, Méganne Perry Mélançon, était présente à la manifestation. Sollicitée par Le Soir pour commenter le dossier, l’ex-députée de Gaspé se dit très inquiète des répercussions possibles en éducation.

« Les coupures demandées vont avoir un impact réel sur la qualité du service aux enfants, surtout ceux qui ont des besoins particuliers. Il va sûrement y avoir des coupures de postes alors qu’on aurait besoin d’en recruter encore plus pour que les enseignants puissent faire leur travail. Quand tu coupes dans ton réseau de l’éducation, c’est un peu l’abandon de l’avenir du Québec. C’est très préoccupant. Ça va nous suivre encore longtemps. »

Méganne Perry Mélançon rappelle que son acolyte Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia-Mitis, parraine une pétition dénonçant les restrictions budgétaires. Celle-ci a accumulé près de 140 000 signatures sur le site Web de l’Assemblée nationale (de loin la plus populaire pour le moment).

« Ce sont des choix; des promesses électorales qui ne tenaient plus la route comme avec les Maisons des aînés à plus de 1 million de dollars la porte alors qu’on a de la difficulté à faire du logement social. Ou encore Northvolt. Il y a beaucoup de gaspillage et ce qu’on entend, c’est que les gens se demandent si collectivement on paie le prix de ces mauvais choix de la CAQ. »

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