L’APTS exige l’égalité et la dignité

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a procédé à une sortie publique aujourd’hui faire valoir que les personnes qui vivent dans les régions éloignées ont droit elles aussi à des services de qualité dans leur localité.
Le syndicat qui représente près de 1000 membres en Gaspésie estime que les gens qui y vivent sont trop souvent traités comme des citoyens de seconde zone. Que l’accès aux soins et aux services sociaux « est si défaillant que la santé et le bien-être des résidents et des travailleurs y sont régulièrement mis en péril. »
La section locale a incidemment lancé aujourd’hui une campagne baptisée « Avoir de l’ambition pour notre Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine: et si on osait pour vrai? »
« On a trop souvent appris à faire avec peu, à attendre notre tour, à nous débrouiller, explique Jenny Tardif, représentante nationale de l’APTS de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine. Mais, pendant qu’on les oublie, les régions éloignées nourrissent, chauffent et font vivre la province. On veut des services, des infrastructures, des choix. Ça va faire, la résilience. L’heure de l’ambition est venue. »
Solutions de l’APTS
Le syndicat propose par le fait même ses pistes de solution. Il suggère des services de garde accessibles et en nombre suffisant, un accès à des logements adaptés et abordables, ainsi qu’un réseau de transport fiable, humain et structurant, « digne d’un pays civilisé. »
Plus qu’une conférence de presse, l’APTS indique qu’il ira directement à la rencontre des gens, partout dans la région. « Il ne s’agit pas seulement de réclamer des changements, mais de ressusciter une fierté collective, de raviver une indignation nécessaire et, surtout, d’oser croire qu’un avenir positif est possible. »

Cette sortie survient alors que le CISSS de la Gaspésie doit subir un régime minceur imposé par Québec. L’organisation doit retrancher 30 millions de dollars à son budget de quelque 566 millions.