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MTQ : hydrocarbures et cuivre à retirer

Ancien centre de services du MTQ
Le terrain de l’ancien centre de services du MTQ au centre-ville de Gaspé. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Des hydrocarbures ont été retrouvés au terrain de l’ancien centre de services du ministère des Transports au centre-ville de Gaspé. Une étude réalisée cet automne a évalué la présence de polluants, avant de lancer le chantier de décontamination du site.

C’est la firme Englobe qui s’est chargé de l’étude de caractérisation environnementale. Sans réelle surprise, elle confirme la présence de contaminants en lien avec l’usage historique du site, notamment aux activités de mécanique et d’entreposage.

Les zones principalement concernées se situent à l’arrière du terrain. C’est à cet endroit qu’étaient localisés l’ancien garage de mécanique, la pompe à essence et l’ancien entrepôt de signalisation. Tous sont démolis ou retirés aujourd’hui.

Des hydrocarbures pétroliers (HP C10‑C50), des composés organiques volatils (COV) et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) s’y retrouvent*, note la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui s’occupe du site.

« Ces contaminants sont bien connus et gérés dans le cadre des interventions environnementales. Avant toute réutilisation, un plan de décontamination complet sera mis en œuvre pour éliminer ces substances et garantir la conformité environnementale », écrit l’organisme par courriel. La SQI n’a pas transmis le rapport au Soir malgré trois demandes en ce sens.

Le terrain vacant au centre-ville de Gaspé.
(Image Ministère des Ressources naturelles et des Forêts)

Du cuivre également

En plus des hydrocarbures, une concentration en cuivre supérieure au seuil fixé a également été relevée. Celle-ci se trouve dans une tranchée près de l’ancien garage. 

Dans l’eau souterraine, une présence de cuivre a aussi été détecté, mais dans un seul puits d’observation. Ce dernier se trouve près de l’ancien entrepôt d’abrasifs. Les cinq autres puits respectent les critères applicables. La SQI mentionne également que cette eau souterraine n’atteint pas le réseau d’aqueduc municipal. 

« Un suivi rigoureux de la qualité de l’eau souterraine sera effectué pour s’assurer que la situation demeure sous contrôle », précise la SQI.

Celle-ci assure que la contamination est concentrée aux zones identifiées par l’étude et sera entièrement traitée. Ces mesures garantissent que le site sera sécuritaire et conforme avant toute réutilisation. 

Un plan de réhabilitation est par ailleurs en cours d’élaboration. Il sera soumis au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs pour approbation. La portée et les coûts seront précisés par la suite.

Un des garages du MTQ lors du débat de sa démolition en octobre 2024.
(Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Vers 2026

Les travaux de décontamination devraient débuter à la fin du printemps et s’échelonner sur quelques mois. Les hydrocarbures découverts dans le cadre de l’étude s’ajoutent à la présence d’amiante sur le site, ce qui avait retardé la démolition des infrastructures.

En octobre 2024, la CNESST était intervenue et avait demandé au maître d’œuvre du chantier de modifier sa procédure de démolition pour tenir compte de l’ensemble des risques associés à ce type de travaux.

Le centre de services, construit dans les années 1950, contenait du plomb et de l’amiante. La SQI débutera le processus de rétrocession du terrain lorsque les travaux de décontamination seront terminés.

Rappelons que Gaspé a mené plus tôt une consultation publique sur la requalification du terrain de 31 700 mètres carrés. Plusieurs idées ont émergé, mais sans consensus clair. Le rapport est disponible ici.

Un pôle communautaire, un pôle du savoir, un pôle sportif, des espaces verts, du logement et du développement commercial ont notamment été proposés.

* Une première version de ce texte indiquait que le détail des hydrocarbures dont il est question n’est pas précisé par la Société québécoise des infrastructures (SQI). Une erreur de retranscription est à l’origine de cette omission. La SQI avait indiqué dans ses communications la présence d’hydrocarbures pétroliers (HP C10‑C50), de composés organiques volatils (COV) et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Nos excuses.

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