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Loi 2 et GMF : Gaspé craint pour la suite

Daniel Côté inquiet pour le GMF de l'hôpital
Le maire de Gaspé, Daniel Côté. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Le maire de Gaspé exprime des craintes sur les effets négatifs que pourrait avoir la Loi 2 sur la rémunération des médecins du groupe de médecine familiale (GMF) situé au pavillon Cantin de l’hôpital.

Daniel Côté ne se prononce pas directement sur la loi puisqu’elle est loin du cadre municipal, mais il soulève des préoccupations.

« On a une organisation locale qui a développé un modèle très adapté à notre réalité locale. C’est un modèle axé sur la complémentarité, sur l’entraide entre les différents services de santé dans le secteur », soutient-il.

Le mur à mur appliqué par cette loi aurait un impact négatif à Gaspé, croit-il. Il invite en conséquence les autorités gouvernementales à regarder ce qui se passe sur le terrain.

« À Gaspé, il y a zéro liste d’attente pour un médecin de famille. Ce n’est pas parce qu’il y a plus de médecins de famille par habitant qu’ailleurs au Québec. On est organisé différemment. Non, il n’y a pas de liste d’attente. Non, il n’y a pratiquement jamais de rupture de services à l’hôpital. C’est parce qu’on a un modèle adapté à notre réalité. »

Le pavillon Cantin accueille notamment le GMF. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Modèle à calquer

Le maire invite par ailleurs Québec à s’inspirer de ce modèle pour l’implanter ailleurs dans la province. « Par-dessus tout, quand on décentralise la prise de décision, ça fait en sorte qu’on investit mieux notre argent public. C’est ce qu’on vient dire aussi. Avant d’ultracentraliser le système, regardons les exemples probants sur le terrain. »

Le GMF universitaire de Gaspé a fêté ses 40 ans en 2024. Il a notamment formé une centaine de médecins et donné 400 stages depuis sa création. « Le modèle existe. On pourrait s’en inspirer au lieu de l’écraser sur des grands paramètres nationaux », conclut Daniel Côté.

Un des fondateurs du GMF, le docteur Michel Desjardins, indiquait l’an dernier que c’était audacieux de créer un tel groupe il y a 40 ans.  

Le président-directeur général du CISSS de la Gaspésie, Martin Pelletier, mentionnait en outre que des GMF universitaires comme celui de Gaspé sont essentiels pour le recrutement.

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