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Bâtiment de la côte Surprise à déplacer

L'érosion des berges encore à l'oeuvre à Percé
Un bâtiment du complexe hôtelier de la côte Surprise est menacé de façon imminente par des mouvements de sol. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

À l’instar de la villa Frederick-James qui a dû être déplacée pour l’éloigner des ravages de l’érosion côtière, voilà qu’un des bâtiments du complexe hôtelier de la côte Surprise à Percé devra subir le même sort pour les mêmes raisons.

L’arrondissement historique est sensible à l’érosion depuis une quinzaine d’années, notamment en raison des tempêtes de plus en plus fortes qui fragilisent le littoral.

« Le ministère de la Sécurité publique surveille cet édifice depuis le début des années 2020 et ils ont perçu des failles. En 2025, ils ont constaté des chutes de matière qui mettent en danger un des trois bâtiments », explique le maire, Daniel Leboeuf.

Les propriétaires des lieux sur la côte Surprise se tournent ainsi vers un programme du ministère pour reculer le bâtiment. Le 28 février 2024, des experts en géotechnique ont conclu qu’il était menacé de façon imminente par des mouvements de sol.

« J’espère que ça ne le leur coûtera pas 25 millions », lance en boutade l’élu en faisant référence aux coûts de restauration de la villa Frederick-James, à l’autre extrémité de l’arrondissement naturel et de la côte Surprise.

La dernière recharge de plage faite en urgence en 2023. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Recharge de plage

Concernant la protection de l’Anse du Sud, le maire poursuit par ailleurs ses démarches depuis sa première élection en novembre 2024. « Ça avance tranquillement. Ils sont allés en appel d’offres pour modéliser les données scientifiques. Par la suite, ce sera les plans et devis et il n’y aura pas d’intervention avant 2027 à moins d’une urgence », précise-t-il.

La première recharge avait été faite en 2017. De nouveaux travaux avaient ensuite été réalisés en 2022. Une autre recharge avait été nécessaire en 2023, dans le cadre d’une mesure d’urgence à la suite d’intempéries.

L’étude se penche sur les mouvements marins et géologiques de la plage pour déterminer si le modèle de recharge est à réviser. L’objectif ultime est de s’assurer que la future recharge dure au moins 15 ans.

Concernant l’Anse du Nord, également sensible à l’érosion, le manque d’argent de Québec retarde le projet. « C’est encore valide, mais l’enveloppe est vide en 2025. On va voir en 2026. Cette année, Maria en avait besoin plus que nous. À un moment donné, avec la hausse du niveau de la mer, ils vont tous devenir prioritaires. Est-ce que les budgets suivront la hausse du niveau de la mer ? Il va y en avoir qui vont se retrouver le bec à l’eau », estime Daniel Leboeuf.

Sur la plage de Coin-du-Banc, des pilotis en bois ont été restaurés en 2023 et 2024 près de la voie ferrée. « Ce n’est pas des structures éternelles. Il faudra peut-être en restaurer des bouts. Ça ne coutera pas 25 millions », conclut l’élu. Plus à l’est, lundi midi, des vagues passaient au travers des pilotis et venaient gruger la rue qui longe le rivage.

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