E. Gagnon reconstruit son site à Cap-d’Espoir
PERCÉ – Moins de deux mois après un violent incendie qui a entièrement détruit un entrepôt contenant un vivier de homard d’une capacité de 350 000 livres à Cap-d’Espoir, la reconstruction du site progresse rapidement.
Au lendemain de l’incendie, le vice-président de E. Gagnon et Fils, Bill Sheehan, affirmait qu’il souhaitait construire rapidement afin d’être prêt pour la prochaine saison de pêche.
« On est à terminer de couler le ciment et la structure comme telle devrait arriver très prochainement. Normalement, d’ici la fin de l’année, l’extérieur devrait être complété. Il restera les équipements à l’intérieur qui seront installés au mois de mars », commente le vice-président.
Les entrepreneurs ont mis le projet en priorité et dès que les assurances ont libéré le site, le lendemain, la pelle était sur le terrain pour démolir les décombres, ce qui fut fait dans la dizaine de jours suivant le sinistre du 22 septembre.
Comme le bâtiment avait été construit en 2021, les plans étaient à jour et sont réutilisés.
C’est ce qui permet d’aller aussi vite.
« C’était vraiment juste nettoyer le site, recouler les dalles de ciment, passer les tuyaux. On va être prêt pour le début de la prochaine saison », note M. Sheehan.
Les équipements comme des refroidisseurs et les filtreurs d’eau de mer ou des équipements pour contrôler la température de l’eau, seront semblables, ce qui facilite leur achat.
En 2021, la construction avait coûté 5 millions $.
« On a réussi quand même à sauver la base, le footing, qui était ok. On a sauvé plusieurs centaines de milliers de dollars avec quelques semaines. On a sauvé l’excavation, la génératrice, les évaporateurs qui étaient à l’extérieur. Le travail des pompiers a permis de sauver ces équipements. On va peut-être finir dans les eaux de 2 à 2,5 millions $ en incluant le nettoyage. On est agréablement surpris », lance le dirigeant avec soulagement.
La thèse de l’incendie d’origine électrique reste privilégiée, selon l’enquête menée par les enquêteurs.
Des caméras de surveillance dans l’édifice ravagé avait permis d’établir à quel endroit le feu avait pris naissance.
Le bâtiment sera livré à temps pour la pêche au homard, ce qui retire une épine du pied de E. Gagnon et fils.
« Ce bassin représentait près du tiers de la capacité de stockage du homard vivant. Ça aurait eu un impact. On aurait eu des décisions à prendre. La meilleure décision à prendre était de reconstruire dans les meilleurs délais. On n’aurait pas été capable de transformer les quantités qu’on a fait cette année sans ces viviers », dit-il.

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