Quid de la passerelle pour cette année?
Si le dossier de la passerelle à véhicules tout-terrains à Sainte-Madeleine est maintenant réglé pour les années futures, le problème demeure entier pour la présente saison de motoneige dans le secteur de l’Estran.
La solution d’un service de navette est encore envisageable, mais quelqu’un devra défrayer les coûts. Chose certaine, ce ne sera pas le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), qui a déjà payé la facture de 150 000 $ l’an dernier. Les autres solutions comme des feux de circulation temporaires pour utiliser le pont routier de la route 132 situé à proximité demeurent proscrites.
« Aux mêmes questions, on a les mêmes réponses. Ce n’est pas possible de l’utiliser pour le passage des motoneiges pour des raisons de sécurité et d’entretien. Tout ça est connu », résume le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.
« L’alternative, c’est le retour de la navette. Il y a un fournisseur de service intéressé. Maintenant, il faut réunir la somme nécessaire. On avait été clair l’an passé sur l’aide exceptionnelle en fonction d’une situation tout autant exceptionnelle, qu’on ne peut cependant pas plaider cette année […] On l’avait alors appris le 11 novembre et on ne jette pas la pierre sur personne, mais je suis quand même un peu surpris qu’en date du 29 octobre on est encore à travailler au financement de tout ça. »

Pas dans la cour municipale
Pour le préfet de La Côte-de-Gaspé, ce n’est toutefois pas aux municipalités de payer le service de navette. « C’est de juridiction provinciale. Ce n’est pas nécessairement à nous, les élus locaux, de trouver une solution pour une piste de motoneige qui est à Trans-Québec. La passerelle devait être réparée l’an dernier. Ce n’est pas à cause des élus locaux qu’elle ne l’est pas. Et les municipalités locales n’ont de toute façon pas les moyens de payer ça », analyse Daniel Côté.
Pour sa part, l’enveloppe du Programme d’aide financière aux véhicules hors route gérée par la Table des préfets des MRC de la Gaspésie est épuisée. Celle-ci contenait 8,2 millions de dollars provenant de Québec. Une portion de 10 % a notamment été utilisée pour refaire la passerelle, soit quelque 800 000 $. La Table des préfets avait d’ailleurs jusqu’au 31 août pour signer des protocoles d’entente et utiliser l’ensemble des fonds. « La totalité des sommes confiées a été affectée », confirme le directeur du Regroupement des MRC de la Gaspésie, Jean-Michel Landry.
« De toute façon, ça doit servir à des solutions pérennes, pas à patcher des trous », ajoute Daniel Côté. Pour le préfet, la solution demeure reliée à l’utilisation du pont routier de la route 132.

Rapidement une solution
Tout le monde s’entend cependant sur le point que personne ne veut laisser le secteur de l’Estran isolé cet hiver. Les conséquences pourraient être désastreuses. « On ne peut pas le priver des retombées économiques associées de la motoneige parce qu’il y a eu des écueils techniques, financiers et administratifs. Il faut trouver une solution », ajoute le préfet.
« Il faut que le MTQ s’ouvre les yeux sur une solution temporaire, quitte à ce qu’il y ait une réduction de vitesse sur le pont. On peut se mettre la tête dans le sable, mais il y a plein de motoneiges qui sont passées dessus l’an dernier sans risque pour la santé et la sécurité de personne. Si on balise et s’organise en conséquence de façon temporaire, c’est certain qu’on peut utiliser le pont. »

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