La villa gérée par Le Chafaud?
Avenir de la villa Frederick-James
La Table de concertation sur l’avenir de la Villa Frederick-James a déposé au ministre de la Culture son rapport final pour l’avenir de cette résidence patrimoniale emblématique de Percé, fraîchement revampée par Québec pour la coquette somme de 25,5 millions.
Les membres de la Table désirent toujours en faire un lieu culturel d’activités en arts visuels, avec une diversité des possibles. Lire ici par exemple de la musique, de la littérature ou de la danse. Les orientations s’articuleraient autour de quatre grandes fonctions que sont la formation, la création, la diffusion et la médiation.
« On est ouverts a à peu près tout, mais on a un penchant vers les arts visuels puisque la villa a été construite par un peintre, résume le président et porte-parole de la Table, Pierre Wilson. Percé étant un lieu de création important dans la province et dans le monde, on peut aussi y aller sur le côté du patrimoine artistique et historique, avec les grands artistes qui y sont passés. »
Question pécuniaire
La Table de concertation a reçu une somme de près de 20 000 $ du ministère de la Culture pour mettre sur pied un plan d’affaires et le lui présenter. Selon le modèle proposé, la gestion se ferait par le Musée Le Chafaud. Ce dernier existe depuis 1983, à quelques centaines de mètres de la villa. Il fonctionne essentiellement de manière autonome, sans être subventionné par Québec.
La nouvelle façon de faire ferait passer le nombre d’employés permanents à quatre ou cinq. Seule une direction générale assure son fonctionnement présentement.
« C’est un monde de différence au niveau de la gestion, convient Pierre Wilson. Le Chafaud serait le maître d’œuvre des activités et de la prise en charge de la gestion. Unanimement, on a choisi de prendre un organisme existant; un véhicule déjà en place avec un comité de transition pour aider le conseil d’administration à évoluer si la réponse est positive. »
Le budget annuel serait aux alentours de 425 000$, dont une portion proviendrait des revenus autonomes et des administrations locales. La part du lion serait cependant consentie par Québec.

Résiduel des Espaces bleus
Au départ, lors de la création des Espaces bleus, qui jouissait d’un budget de 259 millions de dollars, une portion avait déjà été prévue pour leur fonctionnement annuel. Lors de leur abandon, le ministre Mathieu Lacombe avait assuré qu’ils ne deviendraient pas des éléphants blancs.
Même si une large partie de l’enveloppe initiale a été redirigée vers le Musée national de l’histoire du Québec, à venir en 2026, le président de la Table de concertation a bon espoir que les fonds seront là pour ce qui reste aujourd’hui de ces Espaces bleus.
« J’espère qu’il va rester quelque chose. Ça sera à Québec de décider où il irait chercher l’argent. Juste pour maintenir l’actif de la villa, ça prend des sous. J’ai vu la salle des machines et c’est costaud. »
Si le feu vert est donné rapidement, les démarches pourraient même être entamées dans les semaines à venir. À temps pour offrir une programmation dès la saison estivale prochaine.
« Si on a une réponse favorable, on serait capable d’avoir une exposition en juin. On espère avoir une réponse rapide; la balle est dans le camp du gouvernement. Si c’est oui, on est prêts! »
De même, la villa Frederick-James est ouverte depuis l’an dernier. Des expositions y sont tenues depuis, organisées par le Musée de la civilisation.

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