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Yves Côté : officiel de l’année

Trophée Mohamed Lamine Kateb de Badminton Québec
Yves Côté lorsqu’il a remporté le titre d’officiel de l’année de Badminton Québec. (Photo Yves Lacroix)

Au fil du temps, le travail de Yves Côté a été reconnu à bien des endroits dans le monde. Par exemple à Lima, au Pérou, en 2023, pour sa contribution au sport dans les tournois internationaux de la part de la Confédération panaméricaine de badminton.

Sauf qu’aujourd’hui, c’est pour son apport ici dans la province que l’homme a été récompensé, en se voyant remettre le prix de l’officiel de l’année par Badminton Québec. La distinction a été remise un plus tôt cet automne, le 6 septembre, lors du Gala du badminton québécois qui a eu lieu à Orford. Yves Côté a mis la main sur le trophée Mohamed Lamine Kateb. L’homme éponyme avait remporté le prix lors des 10 années précédentes. Il est maintenant arbitre pour la Fédération mondiale de badminton.

« Vous comprenez que j’avais des très grands souliers à remplir. J’étais évidemment content, il n’y a aucune question-là », lance le principal intéressé.

Yves Côté est aussi en nomination auprès de Sports Québec comme officiel de l’année, toutes disciplines confondues. Les gagnants seront connus le 5 novembre.

De juge de ligne à l’élite mondiale

Yves Côté n’a plus besoin de présentation dans le monde du badminton au Québec, et même au-delà de nos frontières.

Toujours résident de Barachois à Percé, il a côtoyé les meilleurs de son sport depuis qu’il est arbitre national en 1992, puis comme juge-arbitre canadien en 2003 et juge-arbitre certifié de la Badminton World Federation en 2018. C’est à ce titre qu’il s’est par exemple rendu aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Il était donc aux premières loges pour assister à la victoire en simple du Danois Viktor Axelson.

Pour utiliser une comparaison un peu boiteuse avec le hockey (Yves Côté a aussi été officiel de haut niveau dans ce sport pendant longtemps ; il nous pardonnera ce parallèle), c’est comme s’il avait été responsable du tournoi olympique de Vancouver en 2010, pour que tout se fasse dans les règles de l’art, et qu’il avait vu Sydney Crosby marquer son golden goal en prolongation. Voilà grosso modo le niveau de responsabilité et le calibre des athlètes qu’il a pu côtoyer dans l’exercice de ses fonctions.

Yves Côté. (Photo courtoisie)

Plus de 30 pays et 100 voyages

Yves Côté a un horaire chargé. Il arrive de Moncton d’un championnat des provinces atlantiques, puis sera prochainement à l’Université Laval. Il se rendra fin avril à Kelowna en Colombie-Britannique comme arbitre en chef aux jeux nationaux des maîtres, puis à Winnipeg en mai pour donner de la formation et évaluer ses confrères.

Rappelons que le Gaspésien est certifié de la Fédération mondiale de badminton ; le plus haut niveau possible à atteindre… de la planète. « Je suis le seul Canadien à avoir eu ce titre de juge-arbitre certifié. Il n’y en a pas d’autres, ni avant moi, ni présentement. »

Dans son rôle, il s’occupe entre autres de toute la logistique des tournois internationaux, jusqu’aux tests antidopage. Si jamais un problème est à régler sur le terrain, il pourra aller le faire avec l’arbitre de la partie ; il a le
dernier mot.

Sa passion lui a notamment permis de découvrir une trentaine de pays lors de plus de 100 déplacements. Pas mal pour quelqu’un qui a débuté sa carrière comme juge de ligne. « J’aime beaucoup le voyage. Ça me permet d’aller un peu partout. J’ai connu des gens du monde entier. J’ai l’impression d’aider les gens à travers tout ça », explique-t-il.

Donner au suivant

Au-delà de sa passion pour les compétitions d’envergure, Yves Côté a surtout celle de son sport, tout simplement, et d’enseigner à la relève locale tous les rudiments appris au fil des décennies.

Il est actuellement entraîneur du côté récréatif à l’école secondaire de Gaspé. Un de ses joueurs lui a demandé jadis comment il pouvait une semaine se retrouver avec les meilleurs joueurs de la planète et, la semaine suivante, être avec des recrues dans un gymnase d’une polyvalente au fin fond de la Gaspésie.

« Pour moi, les deux sont importants. J’aime autant l’un que l’autre. Oui je me retrouve au plus haut niveau et c’est l’fun. Mais j’aime coacher des jeunes qui vont grandir et peut-être que l’un d’entre eux va lui aussi arriver au plus haut niveau. Je le dis et je le répète : on ne sait jamais où ça va nous mener », conclut-il sagement.

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