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Québec a démantelé 35 camps de chasse

Du 1er avril 2024 au 31 mars 2025
Le MRNF est intervenu pour démanteler 35 camps de chasse l’an dernier. (Photo Facebook – Camp de chasse)

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts est intervenu pour démanteler 35 camps de chasse dans la dernière année financière se terminant le 31 mars 2025.

Au total, depuis avril 2021, ce sont 332 libérations d’occupation sans droit – le terme utilisé dans le jargon bureaucratique pour un démantèlement de camps de chasse – qui ont été réalisées. 

Selon la Loi sur les terres du domaine de l’État, toute utilisation permanente du territoire public n’est autorisée qu’à la suite de l’attribution d’un droit foncier délivré par le ministère ou une des MRC délégataires.

Questionné après que Le Soir ait reçu des commentaires sur des gens qui s’appropriaient des terres publiques pour pratiquer des activités fauniques en agissant comme si ces personnes étaient les propriétaires de camps, le ministère indique par courriel « qu’en aucun cas, le bail de villégiature privée ne confère à son détenteur l’exclusivité pour la pratique d’activités telles que la chasse, la pêche et le piégeage sur le territoire situé à l’extérieur de son bail. »

Il est donc interdit d’empêcher quiconque de circuler sur le territoire public, même s’il circule près d’un terrain sous bail, précise le ministère.

Le District Sud-Est compte actuellement 57 agents de la faune. (Photo MRNF)

Jusqu’à 7 mois

Le ministère ajoute qu’il est toutefois permis de séjourner sur les terres publiques libres de droits ou de statuts pour une période n’excédant pas sept mois. L’équipement utilisé doit alors être conçu pour le camping et demeurer mobile, temporaire et non attaché au sol. Certains camps peuvent donc être permis.

« En période de chasse, les installations des utilisateurs du territoire doivent aussi être temporaires, démontables et retirées après l’activité pratiquée. Cela inclut les tours de guet, les caches ou les roulottes, et ce, peu importe leurs dimensions. »

Dans le cas d’un camp de chasse illégal, toute utilisation d’une terre publique sans autorisation entraîne des procédures administratives. Et, s’il y a lieu, des procédures judiciaires, explique le ministère.

« Chaque année, le MRNF enclenche, au besoin, les procédures légales prévues contre les contrevenants pour libérer les terres publiques des occupations illégales. Certaines interventions peuvent mener au démantèlement de bâtiments et d’installations sans droit, le cas échéant. »

Si jamais des citoyens étaient victimes de gestes inappropriés sur les terres de la Couronne, le ministère les invite à contacter les autorités policières.

Une surveillance sur un vaste territoire

Alors qu’un seul agent de la faune est en service à Chandler selon nos informations, le ministère de la Faune assure que le territoire de la MRC du Rocher-Percé et, dans un sens large, toute la Gaspésie, sont surveillés.

« La couverture du territoire et le traitement des signalements reçus, de même que la sensibilisation de la population dans le secteur de Chandler, sont assurés par les 57 agents de protection de la faune du District Sud-Est, et ce en collaboration avec l’ensemble des agents de protection de la faune de la province », écrit par courriel le ministère de la Faune.

Le District Sud-Est est cependant très vaste et s’étire jusqu’à Lévis. Il comprend la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches.

« Notre organisation est sensible aux besoins en matière de protection de la faune sur l’ensemble du territoire du Québec, ajoute-t-on. Elle est soucieuse de maintenir une couverture optimale du territoire québécois qui tient compte notamment des enjeux fauniques, des défis d’attraction et de rétention des talents, ainsi que des méthodes de travail modernes. »

Intimidation d’agents?

Une nouvelle cohorte de 29 agents de protection de la faune a été diplômée en juin. Certains chasseurs affirment que des agents ont par ailleurs été intimidés dans le cadre de leur fonction.

« Les agents de protection de la faune interviennent dans un éventail de contextes et les altercations verbales ou physiques demeurent plutôt rares, explique le ministère. Les agents de protection de la faune sont formés pour intervenir de manière à diminuer les tensions dans leurs interactions et pour répondre à diverses situations présentant des enjeux. »

Dans la dernière année, aucune menace physique n’a été répertoriée pour les agents de protection de la faune du District Sud-Est.

« Quelques menaces verbales ont été faites et lorsque les agents de protection de la faune se sont sentis en danger, un signalement a été adressé à la Sureté du Québec. »

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