Actualités > Environnement > Solution novatrice au plastique souple
Environnement

Solution novatrice au plastique souple

Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie
Le plastique souple a maintenant des débouchés en Gaspésie. (Photo RITMRG)

Sacs de pain, de lait et de sandwichs ou poches de plastique : le plastique souple (celui qui s’étire) a majoritairement tendance à s’empiler dans les centres de récupération, sans véritable débouché significatif.

À Grande-Rivière, la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie (RITMRG) travaille depuis plus de trois ans à leur trouver une seconde vie. C’est maintenant chose faite. L’organisation a elle-même quelque 200 ballots de ce plastique souple dans sa cour.

« Il n’y a pas vraiment de marché pour ça. On en a des quantités importantes et on voulait trouver une solution. On est coincés avec alors on a engagé un consultant qui a fait une revue de littérature pour trouver une piste potentielle en les utilisant en granule dans la préparation du bitume », explique la directrice générale, Nathalie Drapeau.

La Régie a ensuite attribué un mandat de recherche à l’ÉTS Montréal – l’École de technologie supérieure – pour ne pas créer une solution pire que le problème. « Finalement les résultats sont soit équivalents ou supérieurs ; il n’y a par exemple pas de relargage de microplastique dans la nature. »

Les plastiques sont transformés en granules, comme entrant pour le bitume. (Photo RITMRG)

De la théorie à la pratique

Une ligne de transformation complète a alors été mise sur pied, comprenant un convoyeur de montée qui se rend à un broyeur puis à un agglomérateur où le plastique déchiqueté se transforme à ce qui ressemble à une pâte, grâce à des lames qui se croisent et créent de la chaleur. Un granulateur termine le travail pour créer le produit fini, soit des flocons de plastique légers qui peuvent être revendus comme intrants chez des bitumiers, notamment.

« À ma connaissance, on est les seuls qui faisons ça, précise Nathalie Drapeau. On voulait faire comme avec le verre ; le conditionner ici. On a trouvé des partenaires financiers pour le faire. On voulait traiter localement la matière qu’on génère régionalement. »

Les coûts du projet sont en outre estimés 800 000$. Depuis un mois, tous le plastique souple reçu au centre de tri dans une journée est traité dans la même journée. Avec un deuxième quart de travail et une cadence accrue, on espère toutefois pouvoir revaloriser les 200 ballots accumulés.

« On est en période de test, mais on se fait les dents présentement. On invente un peu tout ça dans le processus. Je suis 100% confiante qu’on va trouver preneur pour ces granules. On n’a pas encore débuté la mise en marché parce qu’on veut valider nos paramètres d’opération, mais on sait que le produit fini est très beau », conclut la directrice générale.

Plus de nouvelles sur notre site Web.

Facebook Twitter Reddit