Lait : une brèche qui préoccupe peu
Produits américains sur les tablettes
La brèche évoquée sur la gestion de l’offre la semaine dernière pour permettre à des produits américains de se rendre sur les tablettes des épiceries canadiennes n’inquiète pas les Producteurs de lait du Québec.
C’est du moins ce qu’affirme le producteur laitier de Carleton-sur-Mer et porte-parole régional de l’organisation, Normand Barriault.
« La brèche avait déjà été consentie. Les Américains avaient accès au marché de seconde transformation comme ceux du fromage qui allait sur des pizzas. Ce qu’ils demandent, c’est d’aller directement sur les tablettes pour faire la commercialisation sur la marque américaine », explique-t-il.
Pour les producteurs laitiers du Québec, cette question ne change rien à leur production. Cependant, il deviendra difficile pour le consommateur de s’y retrouver sur les tablettes des épiceries.
« Ce sera une autre trompe-l’œil. La provenance sur l’étiquette est excessivement petite. Le consommateur peut se tromper et acheter des produits américains ou européens. Si c’est son choix, c’est correct, mais s’il veut acheter canadien ou québécois, il est lésé. »
Pour les Américains, le marché canadien est d’ailleurs une goutte d’eau dans l’océan, fait valoir le producteur laitier. « C’est un bras de fer entre Américains et Canadiens. C’est le président américain qui est en guerre avec tout le monde. C’est US first ! »
La volonté affirmée lors de pandémie de montrer plus clairement les produits canadiens sur les étiquettes n’aboutit pas, précise Normand Barriault.
« C’est difficile au niveau de certains transformateurs qui veulent garder les marques privées. Ils ne veulent pas mettre d’étiquettes pour garder leur propre identité. »
L’agriculteur suggère une intervention politique pour améliorer l’étiquetage des produits canadiens versus ceux de l’importation. La Gaspésie compte en outre une douzaine de fermes laitières.

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