Éli Pelletier vise les Jeux du Canada

Le nageur des Barracudas de Gaspé, Éli Pelletier, aura un gros été. Il prendra part à un événement national et participera aux essais olympiques. Sa discipline et sa persévérance lui permettent de se démarquer.
Le Gaspésien de 17 ans tentera, en mai et en juin, de se qualifier pour les Jeux du Canada qui seront présentés du 8 au 25 août à Saint-Jean, à Terre-Neuve. S’il n’est pas sélectionné, il participera aux championnats canadiens qui ont lieu en même temps.
« Ce sera la troisième année que je vais prendre part à des championnats nationaux. La première fois, j’y suis allé plus en mode découverte. La deuxième fois, j’étais plus habitué, mais ma catégorie n’était pas à mon avantage. J’ai quand même participé à des finales », indique-t-il.
Le nageur des Barracudas prendra également part aux essais olympiques, en juin, en Colombie-Britannique. « De faire mon premier standard pour les essais au 50 m dos, c’est ce qui me rend le plus fier depuis que j’ai commencé à faire de la natation. Mes premières médailles aux championnats provinciaux ont également été importantes », ajoute celui qui excelle principalement en sprint au dos et au crawl.
Bien qu’une participation olympique soit le rêve ultime de tout athlète, l’adolescent se concentre sur une compétition à la fois. « C’est un bon but à avoir, mais je préfère me donner des objectifs que je sais que je suis capable de réaliser. Je préfère me donner de petits objectifs pour me rendre à un plus gros. »
Une histoire de famille
Éli Pelletier a commencé la natation à l’âge de 5 ans et la compétition quelques années plus tard. « Mes deux parents faisaient de la natation. Ça a toujours été un sport que j’ai aimé. J’aime le sport individuel parce qu’il y a juste moi qui peux influencer mon résultat quand je fais une course. »
« Il avait un papa qui était nageur, précise sa mère Danic Joncas. Quand je l’ai rencontré, nous avons commencé à faire des maîtres nageurs et j’ai découvert que j’avais aussi de bonnes capacités. Quand nos enfants sont nés, nous étions dans le coaching. Éli était bébé et il nageait sur le dos tout seul. C’était drôle! »

Longs déplacements
En étant à Gaspé, Éli Pelletier doit impérativement faire de nombreux allers-retours pour participer à des compétitions. « C’est sûr que ça a toujours été un défi, mais c’est rendu une routine que j’ai intégrée. Je fais en sorte que ce ne soit pas un désavantage. Dans mon club, je suis le seul à faire des compétitions de ce niveau, mais dès que je peux en faire une avec mes amis, c’est toujours plaisant. Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous nous tenons. »
« Quand on habite à Gaspé, on fait le choix d’être ici parce que c’est la plus belle place du monde, ajoute sa mère. De voyager, ça fait partie de la vie si on veut s’ouvrir à autre chose. Quand ton enfant est focalisé sur quelque chose, c’est motivant et c’est impressionnant de le voir performer. Nous avons toujours été soutenus par la communauté. »
Éli Pelletier s’entraîne entre 10 heures et 11 heures chaque semaine, sans compter les compétitions les fins de semaine. Il prévoit une journée de déplacement avant et après chaque compétition, devant ainsi faire preuve d’une grande rigueur à l’école. « Je vais souvent en récupération pour reprendre des examens ou de la matière. Je suis obligé si je veux réussir », explique sagement l’élève de cinquième secondaire.
Le Gaspésien déménagera à Lévis l’an prochain pour poursuivre ses études collégiales en sciences de la nature. Il fera partie de l’équipe de natation de son cégep.