Le DEC en Techniques policières est lancé

La présente rentrée scolaire collégiale marque aussi le coup d’envoi de la nouvelle formation en Techniques policières au campus de Gaspé.

Seulement 11 institutions collégiales offraient le programme jusqu’à tout récemment. Avec la pénurie de policiers actifs dans la province, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé d’augmenter le nombre d’admissions en ajoutant Techniques policières dans deux autres établissements.

Le Cégep de la Gaspésie et des Îles a levé la main et son dossier de candidature a finalement été retenu (tout comme au Cégep Beauce-Appalaches). Il s’agit d’une autorisation permanente, qui sera donc reconduite année après année. La formation n’était jusqu’ici pas disponible en Gaspésie. Les intéressés dans la région devaient minimalement s’expatrier jusqu’à Rimouski. Ce n’est plus le cas depuis lundi.

Déjà 28 étudiants ont accepté de relever le défi. Plus de 75% d’entre eux proviennent de la Gaspésie ou des Îles-de-la-Madeleine (22 sur 28).

« C’est contingenté et difficile de rentrer, rappelle le directeur des études au Cégep de la Gaspésie et des Îles, Serge Rochon. On a reçu pas mal de candidatures. En termes d’accessibilité, on répond vraiment à des aspirations des jeunes de la région. On était bien contents de voir ça. »

Vers le futur

Ils seront par ailleurs 50 futurs policiers sur les bancs d’école l’an prochain pour la deuxième cohorte. La maison d’enseignement voulait volontairement débuter avec un nombre moins imposant d’élèves pour cette première expérience, avant de prendre sa vitesse de croisière l’automne prochain.

D’autant plus que les quelque 600 mètres carrés qui seront libérés par Nergica au pavillon polytechnique ne sont pas disponibles actuellement puisque leur nouvel établissement ne sera prêt que l’an prochain.

Les espaces permettront d’aménager différents laboratoires nécessaires au déploiement de la nouvelle formation comme un poste de police avec des salles d’interrogatoire, une petite cour de justice et même un appartement et un bar, pour simuler des interventions sur le terrain. Tout était planifié puisque la première année de Techniques policières est davantage théorique que pratique.

« C’était dans nos prévisions. Au cours de l’été prochain, Nergica va libérer des espaces et une partie va être utilisée pour des laboratoires. Les cours plus pratiques arrivent à la deuxième année seulement », valide Serge Rochon.

Sur le terrain, une première enseignante coordonnatrice – une policière récemment retraitée – a été embauchée l’an dernier. Les cégeps de Rimouski et de Baie-Comeau ont aussi donné un coup de main pour démarrer le programme.

« On est vraiment contents de la grille de cours, avec quatre professeurs, dont deux qui sont d’anciennes policières. C’est vraiment multidisciplinaire avec des cours de droit et de criminologie », précise le directeur des études.

Nouveaux équipements

La dernière formation à avoir vu le jour au campus de Gaspé était celle en Archives médicales, avant la pandémie. L’arrivée de Techniques policières a aussi permis d’investir dans les équipements à la salle d’entraînement du Pavillon Marcel-Bujold, qui compte environ 36 000 entrées uniques chaque année.

Des investissements estimés à 150 000$ ont été déployés. Beaucoup de nouveaux appareils ont été installés. D’autres restent à venir. Un dojo sera même installé puisque de la formation en sports de combat doit être offerte aux futurs policiers. « Ça prenait des installations spécialisées comme celles-là et ça va servir aussi à la communauté », se réjouit Serge Rochon.

Le Cégep accueille par ailleurs 6% plus étudiants que l’an dernier.

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