Scierie St-Elzéar : miser sur l’IA
Association coopérative forestière de St-Elzéar
Depuis 2018, la Scierie St-Elzéar, propriété de l’Association coopérative forestière de St-Elzéar, poursuit un ambitieux plan de modernisation qui transforme radicalement ses opérations. Un investissement de 32,7 millions de dollars permet à la plus vieille coopérative forestière du Québec d’entrer dans une nouvelle ère technologique.
L’entreprise, qui compte une centaine d’employés, a investi massivement dans des équipements de pointe intégrant l’intelligence artificielle (IA).
« Avec la rareté de la main-d’œuvre, c’est de plus en plus compliqué de trouver des gens pour faire du travail physique », explique le directeur général de la scierie, Christian Bourdages.
Cette réalité a motivé l’entreprise à repenser en profondeur ses façons de faire. Élaboré avec le consultant Serge Constantineau, le plan stratégique se déploie en quatre phases distinctes.
« En divisant les projets en phases, on minimise les problèmes de redémarrage. »
Résultats impressionnants
Les améliorations les plus spectaculaires concernent le rabotage.
« Aujourd’hui, il n’y a plus de décisions humaines qui se prennent dans l’usine, décrit monsieur Constantineau, qui a agi comme chargé de projet. On est passé de 16 à 8 personnes pour opérer un planeur. On a triplé la productivité et on a augmenté de quasiment 50 % la qualité des produits. »
Au sciage, l’installation d’un nouveau système basé sur l’intelligence artificielle permet désormais de détecter les essences.
« Ça permet de faire des lots plus homogènes pour nos séchoirs », ajoute le consultant.

(Photo Le Soir – Johanne Fournier)
L’IA au cœur du processus
La deuxième phase a permis de moderniser la ligne de transformation du bois de petit diamètre. L’investissement a été de 2,7 millions. Une caméra intelligente gère dorénavant la vitesse d’alimentation.
« Avec l’intelligence artificielle, il y a une reconnaissance de chaque bille de bois pour gérer la vitesse d’alimentation de la ligne », explique Christian Bourdages.
Cette technologie permet de pousser la vitesse de 325 à 600 pieds par minute dans certains patrons. C’est un gain considérable qui répond à l’évolution de la ressource forestière.
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