Gaspé-Bonaventure : Perry Mélançon ne confirme pas ses intentions

Celle qui avait annoncé assez rapidement ses intentions d’être candidate dans Gaspé à l’élection d’octobre 2026 ne veut pas se mouiller dans une éventuelle fusion entre les circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure. Méganne Perry Mélançon dit pour l’instant consacrer ses énergies à éviter un tel scénario.

Celle qui est aujourd’hui porte-parole nationale du Parti québécois a été députée de Gaspé de 2018 à 2022. Elle a ensuite été battue par le caquiste Stéphane Sainte-Croix, par 710 voix.

Dès mars 2023, Méganne Perry Mélançon confirmait son intention de faire un « match revanche ». Stéphane Sainte-Croix a en somme indiqué à quelques reprises déjà son intention d’être de la joute électorale dans 10 mois.

Mais le contexte a changé depuis avec la proposition déposée à deux reprises de fusionner les circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure par la Commission de la représentation électorale (CRÉ). Pour le moment, ses énergies sont ailleurs.

« La décision de la Cour d’appel vient d’arriver. On est beaucoup plus en mode sauver les acquis et empêcher cette décision d’avoir lieu. On compte toujours avoir deux circonscriptions en 2026. C’est vraiment le focus. »

Encore du travail à faire

Même si la première décision de la CRÉ est tombée il y a un an et demi, Méganne Perry Mélançon ne veut vraiment pas s’avancer lorsque questionnée à savoir si elle a songé depuis ce temps à se présenter dans l’éventuelle circonscription de Gaspé-Bonaventure.

« Je réitère que je souhaite être candidate pour le comté de Gaspé qui est déjà assez grand comme ça. On travaille vraiment une chose à la fois. On se reparlera d’une décision quand le scénario sera fixé pour l’élection générale à venir », résume-t-elle.

« Il n’y a pas de discussion engagée avec mon équipe là-dessus. Vous savez qu’il y a une procédure par investiture pour notre formation politique. Il y a encore beaucoup d’éléments à regarder avec l’équipe. Je compte déposer ma candidature pour le comté de Gaspé et je n’ai pas le temps de penser à mon avenir personnel. On pense à l’avenir des Gaspésiens en premier lieu. »

La porte-parole nationale note aussi qu’il y a beaucoup de travail en cours à la suite du dépôt du rapport révisé.

« Les délais sont assez courts. On travaille fort à l’Assemblée nationale pour voir les options. On pense encore qu’on peut éviter la fusion des deux comtés », estime l’élue.

Le PQ en Gaspésie dénonce

Les associations locales du Parti québécois dans Bonaventure et Gaspé dénoncent par ailleurs la fusion éventuelle des deux circonscriptions.

« Ça devient une position inacceptable de diminuer le poids des régions pour des motifs purement mathématique, sans tenir compte des autres paramètres. C’est une mauvaise nouvelle pour toutes les régions du Québec à notre avis », affirme le président dans Gaspé, Ludovic Landry-Ducharme.

Le PQ en Gaspésie estime que le statut d’exception peut faire l’affaire pour le moment. « Nous, c’est l’objectif final qui nous importe de conserver les circonscriptions de Gaspé et Bonaventure dans leurs limites actuelles afin de maintenir le poids politique de la Gaspésie à l’Assemblée nationale », conclut-il.