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Économie

Entente de la MRC dans l’industrie navale

Forum Naval Québec à Lévis
Le NCSM Windsor appartient à la Marine royale canadienne. La MRC aimerait aussi percer l’industrie du sous-marin. (Photo Gouvernement du Canada)

Le préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé se montre satisfait d’avoir conclu avec Lévis, Saguenay et Sorel-Tracy une entente pour développer l’industrie navale québécoise, alors que celle du sous-marin est plus que jamais dans les cartons.

L’entente s’est scellée en marge du forum Naval Québec qui se tenait à Lévis lundi. Daniel Côté rappelle que Gaspé et Lévis ont déjà des chantiers navals. Sorel-Tracy a pour sa part une longue histoire navale alors que Saguenay est un grand fournisseur.

« On se met ensemble pour parler d’une seule voix et s’assurer qu’il y ait une cohérence dans le positionnement dans le naval. Il y a énormément d’argent qui sera investi par le gouvernement fédéral pour le renouvellement et une bonification de la flotte militaire ainsi que les bateaux de la Garde côtière en évolution. »

Selon lui, la province peut se positionner avantageusement face à Halifax et à Vancouver. « Si le Québec croit dans le naval, nous, on lève la main et on est partant! »

Sous l’eau également

Lors du forum, la MRC a fièrement montré ses couleurs, ce qui a suscité une certaine forme de jalousie, précise l’élu. « On était extrêmement présent. Pourquoi on fait ça ? Car on a plein d’industries connexes qui pourraient grandir en marge de l’industrie navale », soutient le préfet.

« Si on est fort dans le bateau de pêche, on peut être fort dans les bateaux en général. C’est le positionnement qu’on a fait. J’ai fait plusieurs tribunes pour parler à l’ensemble de l’industrie et notre message trouve écho. On a souvent associé l’industrie navale à la Davie, mais maintenant on a le Chantier Naval Forillon qui est dans le top 5 au niveau canadien et qui est possiblement le chef de file dans les bateaux de moins de 1000 tonnes. »

Les acteurs de La Côte-de-Gaspé lundi au forum Naval Québec à Lévis.
(Photo courtoisie)

Développer une industrie sous-marine à Gaspé semble par ailleurs à portée de main, croit Daniel Côté. « À Halifax, c’est pratiquement saturé. C’est là où Gaspé pourrait retrouver sa place sur l’échiquier canadien. »

Riche histoire

Le préfet rappelle le volet historique de Gaspé qui était dans les années 1860 un port maritime important, avant le développement de celui de Halifax. Entre 1860 à 1866, la ville était un port franc et une véritable plaque tournante de l’industrie avec pas moins de 11 consulats, dont ceux des États-Unis, du Brésil, du Portugal et de la Norvège. Avec la nouvelle Confédération canadienne et les négociations avec la Nouvelle-Écosse pour la rejoindre, Halifax lui a cependant ravi ce titre enviable.

« Si Halifax est pratiquement saturé aujourd’hui, Gaspé retrouve sa place. On a le deuxième port en eau profonde au monde. Sans se dénaturer, on est capable de profiter de cet atout et l’entretien de sous-marins est réaliste dans ce contexte », conclut le premier magistrat. Le préfet voit ce développement dans un horizon d’une décennie.

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