Autre été touristique record Gaspésie
Bilan estival de Tourisme Gaspésie
La croissance de la fréquentation des touristes se poursuit une fois de plus en Gaspésie avec un sommet de 711 000 visiteurs cet été, ce qui représente une augmentation de 5 % comparativement à l’an dernier.
Les retombées économiques suivent aussi la même tangente avec une croissance de 10 %, pour s’établir à 468 millions de dollars. C’est ce que révèlent les données transmises mardi par Tourisme Gaspésie pour la période de mai à septembre.
« On a toujours peur, et finalement quand on termine la saison, on est bien content. Ce qui est le plus important, ce sont les retombées économiques. C’est vraiment intéressant », note la directrice de Tourisme Gaspésie, Joëlle Ross.
Les Québécois sont d’ailleurs restés dans la province et ont parcouru les régions plutôt que d’aller aux États-Unis. « Les gens ont fréquenté le Québec, pas nécessairement plus la Gaspésie. » En juin, un sondage sur les intentions de vacances demandé par CAA-Québec montrait que le conflit commercial entre Ottawa et Washington avait un impact sur 45 % des répondants.
Nuitées en hausse
Les augmentations en hébergement sont de leur côté relativement importantes. En hébergement commercial – comme les hôtels, les motels et les gîtes – la croissance est de 7 % pour le nombre d’unités d’hébergement occupées. Elle a atteint des sommets chacun des mois de l’été. Pour les hébergements de courte durée de style Airbnb, le gain est de 11 %. Les campings enregistrent quant à eux une augmentation de 8 %.
« Il y a juste le prêt-à-camper qui a connu une petite diminution. Peut-être que tu l’essaies et l’année d’après, tu t’équipes. C’est encore nouveau, le prêt-à-camper. À un moment donné, on aura de meilleures données », avance Joëlle Ross. La baisse de ce côté n’est toutefois que de 1 %.
Par ailleurs, le respect des visiteurs est revenu sur les plages, qui avaient été envahies durant la pandémie avec son lot de désagrément.
« Les gens réservent à l’avance. C’est le fun de profiter d’un voyage quand tu es bien installé. Ce n’était pas facile pour l’humain à l’époque de la pandémie, ce qu’on ne voit plus et c’est une bonne chose », précise la directrice.
Tourisme Gaspésie a en outre investi plus de 1 million de dollars pour assurer une importante visibilité à la destination jusqu’à la fin septembre auprès des clientèles francophones et anglophones du Québec, incluant le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Le marché des Maritimes est aussi visé.

Colloque annuel annulé
Le colloque annuel de l’industrie touristique qui devait se tenir ces jours-ci à Carleton-sur-Mer a dû être annulé par manque d’inscriptions. Plusieurs événements récents ont peut-être essoufflé les acteurs de l’industrie.
« Malgré une programmation exceptionnelle, les gens font des choix et c’est normal. Il y a eu des événements provinciaux qui se sont tenus près de nous, entre autres au Bas-Saint-Laurent », analyse Joëlle Ross. Les formations se tiendront en webinaire pour les personnes intéressées.
« Peut-être qu’un colloque devrait se tenir aux deux ans. Ce sont des choses qu’on va analyser dans les prochains mois. »
L’hiver en préparation
Tourisme Gaspésie prépare déjà depuis quelques semaines la saison touristique hivernale. Même si des efforts sont faits pour diversifier l’offre, la motoneige reste la locomotive de l’industrie.
« Il y a quand même du ski, du ski hors-piste, de la raquette, du cocooning qui peut être intéressant. On devrait tirer notre épingle du jeu comme on le fait chaque année », rappelle la directrice de l’organisation. En hiver, entre 40 000 et 50 000 visiteurs laissent environ 40 millions en retombées économiques.
« C’est une saison à ne pas négliger. Ça permet à des hôteliers, des restaurateurs, des stations-service et des dépanneurs de rester ouvert 12 mois par année. On espère de la neige », conclut Joëlle Ross.

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