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Pêches : des investissements importants

Tournée du ministre Donald Martel en Gaspésie
Le ministre Martel s’est notamment arrêté aux Pêcheries Gaspésiennes ce matin. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Québec a délié les cordons de la bourse pour soutenir plusieurs entreprises du secteur des pêches à l’occasion du premier passage du nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Donald Martel, en Gaspésie.

Mardi soir, le ministre s’est arrêté à Cusimer à Saint-Maxime-du-Mont-Louis pour annoncer un soutien de 9,1 millions de dollars au Groupe MDMP qui exploite des usines de transformation en Gaspésie et sur la Côte-Nord.

L’objectif est d’accroitre la productivité avec l’ajout de nouvelles technologies pour traiter plus rapidement le homard et le crabe des neiges avec moins d’interventions humaines. L’investissement total est de 24,5 millions.

En Gaspésie, le groupe compte sept usines : Unipêche MDM, Cusimer, Poissonnerie Blanchette, Crustacés G. Roussy et Les crustacés de Gaspé.

Deux prêts totalisant 7,2 millions d’Investissement Québec, et une subvention de 1,9 million du MAPAQ soutiennent des projets.

Des lignes de transformation pour le poisson aux Pêcheries Gaspésiennes. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Transformer le sébaste

Avec le développement dans les pêches du marché du sébaste, l’entreprise Les Pêcheries Gaspésiennes de Rivière-au-Renard investit 3 millions dans une première phase pour adapter une ligne de transformation pour le poisson rouge.

« C’est une ligne automatisée de transformation du sébaste qui va inclure le triage, le filetage et l’emballage du sébaste », résume le copropriétaire, Olivier Dupuis.

Les équipements sont construits au Danemark. Il restera l’assemblage et la livraison des équipements au printemps 2026.

« C’était essentiel qu’on s’automatise parce que manuellement, avec la grosseur des poissons, on n’aurait pas pu suffire à la demande. » Avec la deuxième phase, l’investissement total sera de 4,5 millions de dollars.

La consommation de sébaste augmente et les captures des pêches sont au rendez-vous, précise Olivier Dupuis. « Cette année, on prévoit transformer près de 2 millions de livres. En 2026, on va y aller sûr pour 3 millions et peut-être un peu plus selon la demande. »

En 2024, ce sont 1,2 million de livres de ce poisson qui avaient été transformées. L’entreprise travaille aussi à développer une recette afin d’alimenter le réseau de la santé selon leurs exigences, eux qui souhaitent un produit sans peau.

Pour le moment, environ 70 % du sébaste est dédié aux appâts pour le homard, et 30 % est pour la consommation humaine. « Mais c’est appelé à être transformé », croit Olivier Dupuis.

Québec a par ailleurs investi 500 000 $ pour la ligne de transformation. Avec des frais connexes, le soutien augmente à 600 000 $.

« La matière est beaucoup plus importante qu’elle ne l’a déjà été. Le poisson est intéressant. On a aidé l’entreprise qui permet d’augmenter la productivité », explique le ministre Martel. Ce dernier avait un total de 1,3 million de dollars à saupoudrer dans d’autres entreprises de la région (voir tableau en fin de texte).

De la morue

L’augmentation de la biomasse de morue à Terre-Neuve-et-Labrador permet aux Pêcheries Gaspésiennes de s’approvisionner pour faire de la transformation.

« Avec l’augmentation des quotas là-bas, on réussit à s’approvisionner. Ça fait quelques semaines qu’on est là-dedans et ça se passe bien. La qualité est au rendez-vous », avance l’entrepreneur.

Cette année, le commerce de Rivière-au-Renard s’attend à transformer 300 000 livres, une quantité appelée à augmenter dans les prochaines années considérant les bonnes pêches. « Notre ligne de transformation de sébaste est compatible pour faire de la morue », précise Olivier Dupuis.

Si le volume des deux poissons augmentait de façon importante, il n’est pas exclu que l’entreprise fasse de nouveaux investissements. Une quarantaine de personnes œuvrent sur la ligne de transformation actuellement.

Le ministre Donald Martel. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Consommer des produits du Québec

À l’instar de son prédécesseur André Lamontagne, Donald Martel veut poursuivre la sensibilisation des Québécois à manger des produits de la mer pêchés ici.

« Quand on regarde les chiffres, au Québec, on ne consomme pas beaucoup de nos produits de la pêche », note le ministre. Cinq ans après avoir lancé d’idée d’une consommation québécoise, le ministre croit toutefois que les Québécois en mangent davantage.

« Je pense qu’on a fait du chemin. On a fait beaucoup d’investissements dans des entreprises d’ici. Je ne sais pas combien d’usines j’ai visitées, j’ai l’impression qu’on pousse tous dans la même direction. Ce sont de belles années qui s’en viennent », conclut le ministre de Nicolet-Bécancour.

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