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De retour du Championnat du monde

Championnat mondial de triathlon XTerra
Chris Ste-Croix a terminé en 23e position de sa catégorie d’âge. (Photo Facebook – Marie-Élaine Fleury)

Il y a 13 ans, lorsque Christopher Ste-Croix a commencé à s’initier aux courses à obstacles avec sa femme Marie-Élaine Fleury, il était loin de se douter que cette passion prenante le mènerait jusqu’à un championnat mondial de triathlon. Et pourtant, le charpentier de 40 ans revient tout juste de Molveno, une communauté italienne au pied des célèbres Dolomites, en Italie.

Sportif de nature et initié depuis longtemps au motocross, au vélo de montagne, à l’entraînement en salle ou encore au snowboard, Chris (pour les intimes) a comme tout le monde commencé au pied de l’échelle, avec des courses à obstacles de sprint de 5 km, en compagnie de sa conjointe. « Nous n’avons jamais pensé que nous ferions quelque chose de plus long que cela », se rappelle-t-il.

Ce qui ne devait être qu’une expérience ponctuelle s’est toutefois muté en quelque chose de plus grand, de plus ambitieux. La région peut se targuer d’avoir des courses en sentiers de haut calibre, notamment grâce aux épreuves organisées depuis plusieurs années déjà par Événements Gaspésia.  

L’effet boule de neige

C’est de cette façon que le trail running s’est immiscé dans la vie du couple, avec des courses allant de 5 à 55 km, puis dans celle de toute la famille, alors que leurs deux fillettes aujourd’hui âgées de 11 ans et de 6 ans ont commencé à se lancer sur les parcours jeunesse.

Pour diversifier les plaisirs et prévenir les blessures récurrentes propres aux coureurs, le vélo de route s’est naturellement greffé. La prochaine étape logique était celle du triathlon.

« Je me disais que si j’avais un wetsuit, je ferais un triathlon même si j’étais un très mauvais nageur. Ma femme et mes parents m’ont pris au mot et m’ont acheté une combinaison, donc je n’ai pas eu d’autre choix que de commencer à nager », lance en riant celui qui travaille au campus de Gaspé lorsque rejoint par Le Soir en direct de l’Italie.

Conséquent, il s’est inscrit à sa première compétition à Gaspé avec la version sprint du triathlon, soit 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course. « J’ai adoré le mélange d’endurance et de vitesse, et aussi les compétences et l’entraînement requis pour chaque discipline. »

Comme une boule de neige qui prend du volume en dévalant une pente, l’année suivante, Christopher Ste-Croix a participé à un triathlon de distance olympique : 1500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course. « J’ai trouvé que c’était la distance que j’aimais le plus. Et après en avoir couru quelques-uns, ma famille s’est jointe à moi. »

L’événement avait lieu du 25 au 28 septembre à Molveno, en Italie. (Photo Facebook – Marie-Élaine Fleury)

De Gaspé à l’Italie

C’est par hasard et par l’entremise des réseaux sociaux qu’il tombera sur les triathlons hors route, comme ceux de la série XTerra. Du triathlon cross, dans le jargon, mêlant natation en eau libre, vélo de montagne et course en sentiers.

« Comme nous sommes des adeptes de la nature, j’ai pensé que ce serait quelque chose que nous apprécierions, remarque le principal intéressé. En plus, la plupart de notre entraînement de course à pied se faisait déjà dans les bois comme le proposent les courses de la série Gaspésia. Nous sommes immédiatement tombés en amour du sport et de la communauté ! »

C’est pendant leur première saison de courses XTerra qu’ils ont entendu parler des championnats du monde, ouverts à ceux qui terminent en première position de leur catégorie d’âge. « C’est là qu’est venu mon objectif de me qualifier. »

Dans les trois années suivantes, le couple a participé à deux événements XTerra chaque année, notamment à Québec et Bromont. Et ce qui devait arriver arriva. « Ma femme et moi avons tous les deux réussi à nous qualifier l’année dernière. »

Avec l’aide de la famille pour le coût d’inscription offert en cadeau d’anniversaire et le coup de main des parents pour s’occuper des enfants pendant deux semaines — et de nombreux entraînements à l’aube et le soir, de 6 à 7 fois par semaine — le couple a pu partir pour l’Italie à la fin du mois de septembre.

En raison de blessures, Marie-Élaine a malheureusement dû se désister des championnats du monde, mais a tout de même pu participer à la distance sprint qui était offerte aux personnes qui accompagnaient les athlètes.

Au bout de soi

Sur place, au paradisiaque village de Molveno … quatre jours de flotte et 10 degrés Celsius au moment de plonger dans l’eau du lac éponyme. Les conditions n’étaient pas idéales avec une eau froide et une montée en vélo de 1000 pieds d’altitude, en plus de portions de portage entre roches et racines, monture chargée de boue sur le dos. Certains athlètes sont revenus au bercail en ambulance.

Qu’à cela ne tienne. Épuisé, mais guillerette tout de même à l’amorce de la portion de course, sans crampes dans les jambes de surcroît (son principal ennemi, de son propre aveu), le Gaspésien s’est élancé dans la dernière portion sans trop de problèmes.

Christopher Ste-Croix a terminé 132e sur les 465 hommes inscrits, et 23e dans sa catégorie d’âge des 40-44 ans.

« Nous aimerions toujours faire mieux, mais pour une première expérience aux championnats du monde, je suis heureux du résultat, note-t-il philosophiquement. Je pars la tête pleine de bons souvenirs et du temps passé avec la communauté XTerra. On rencontre toujours des visages familiers et on se fait de nouveaux amis de tous les coins de la planète; c’est extraordinaire! »

« Bien sûr le voyage me permet d’explorer de nouvelles parties du monde avec ma femme. Je suis très reconnaissant de cette opportunité, d’avoir la santé et une famille qui me soutient dans cette vie remplie de folles aventures. L’année prochaine? Qui sait? J’espère un autre voyage avec ma femme en compétition à mes côtés et peut-être que ma famille/fan-club se joindra à moi cette fois, si la vie nous le permet. »

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