Pas de promesses pour Amélie Dionne
Nouvelle ministre responsable de la Gaspésie
Nommée ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Amélie Dionne n’a pas d’engagements concrets à annoncer, notamment pour le prolongement de l’autoroute 20 et la traverse entre Rimouski et Forestville.
Dans une entrevue avec Le Soir, la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata dit vouloir offrir son écoute et sa présence aux élus, malgré les inquiétudes sur sa capacité à représenter convenablement les deux régions auprès du gouvernement Legault.
« Dès ma nomination, j’ai appelé tous les députés de l’Est-du-Québec. Je ne suis pas là pour me substituer à leur travail. La porte d’entrée de chaque région demeure celle du député », souligne celle qui est également ministre du Tourisme.
Alors que son bureau de circonscription se trouve beaucoup plus près de l’Assemblée nationale que de Gaspé, Amélie Dionne dit ne pas être intimidée de représenter un territoire aussi vaste. « Dans mon expérience de députée, j’ai beaucoup collaboré avec l’ensemble des élus, y compris ceux de la Gaspésie, notamment dans des projets de développement éolien avec l’Alliance de l’Est. Les élus me connaissent bien et j’ai l’intention d’aller sur le terrain. »
Questionnée sur la fréquence de ses déplacements en Gaspésie, elle précise que ce sera selon les besoins et les priorités des députés.

Prolongement nécessaire
Tandis que Maïté Blanchette Vézina dénonce la priorité accordée par la CAQ aux projets des grands centres comme le troisième lien à Québec au détriment des régions, Amélie Dionne affirme que les dossiers majeurs de l’Est-du-Québec restent prioritaires, notamment celui du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski.
« Cela a toujours été une priorité pour notre gouvernement. C’est la Coalition Avenir Québec qui a remis ce dossier au PQI [le Programme québécois des infrastructures] lors de son arrivée au pouvoir. Je pense que pour une question de sécurité et de développement économique, c’est une autoroute qui est réclamée. On doit s’assurer de la sécurité des usagers. Pour moi, ça demeure une priorité. »
Interrogée sur la manière dont elle gérera les dossiers de Rivière-du-Loup–Témiscouata par rapport à ceux de Rimouski, Amélie Dionne se montre prudente.
« Ce sera selon les priorités. Je vais m’asseoir d’abord avec les acteurs du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Il nous reste un an, et je souhaite que ces acteurs me communiquent leurs priorités afin que nous puissions les travailler. Je pense au transport collectif dans le Bas-Saint-Laurent, au chemin de fer. Étant aussi ministre du Tourisme, je sais que le potentiel touristique est énorme dans l’Est-du-Québec, et les élus m’en ont parlé. Il faudra établir des priorités, peu importe la région ».
Qu’en est-il du chemin de fer en Gaspésie? « Mes collègues ont travaillé très fort et il y a eu des investissements depuis deux ans. Je pense que c’est une priorité pour la Gaspésie et j’aurai l’occasion d’en discuter dans les prochaines semaines », conclut-elle.
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