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En obstétrique, pas de solution miracle

Hôpitaux de Gaspé et de Sainte-Anne-des-Monts
Quelques découvertures en obstétrique ont été observées cet été à Gaspé. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Trouver une solution pour régler les découvertures en obstétrique n’est visiblement pas une mince affaire.

Bien que le CISSS de la Gaspésie se penche sur le dossier avec différents comités de réflexion, le réseau admet du bout des lèvres son impuissance à trouver une solution.

Au cours de l’été, Sainte-Anne-des-Monts a vu les découvertures en obstétrique se multiplier une fois de plus. Cette situation perdure depuis plusieurs mois. Quant à Gaspé, l’établissement a connu certains moments similaires vers la fin de l’été.

« En toute transparence, il n’y a pas de solution facile et miracle. Nous avons besoin de davantage de main-d’œuvre infirmière puis ce n’est pas une mince tâche. On est actifs pour le recrutement, mais la conclusion finale est qu’il nous manque d’infirmières actuellement pour offrir le service d’obstétrique », indique le directeur des soins infirmiers, Maxime Bernatchez.

Le directeur des soins infirmiers au CISSS de la Gaspésie, Maxime Bernatchez. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Cours d’appoint

En Haute-Gaspésie, cinq postes sont nécessaires et seulement une personne est à l’emploi actuellement. Les autres ressources proviennent de la main-d’œuvre indépendante. Québec a donné jusqu’en octobre 2026 pour s’affranchir de cette stratégie issue du privé.

À l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, des infirmières ont de surcroît été choisies pour suivre une formation en obstétrique au CHUL de Québec afin de prendre de l’expérience.

« Ça a fonctionné en partie. Ce sont deux ressources infirmières qu’on a pu exposer, explique le responsable des soins infirmiers. Huit infirmières de l’urgence de Sainte-Anne-des-Monts ont été formées pour les urgences obstétricales. L’écosystème dans lequel on est fait qu’il est difficile de déplacer ces ressources pour ne pas diminuer l’offre de service à l’urgence pour l’offrir en obstétrique. »

Les finissantes en sciences infirmières ne courent par ailleurs pas les rues.

« On est très actifs au niveau du recrutement, poursuit le gestionnaire. Il y a beaucoup de salons dans lesquels on est présents pour promouvoir la profession d’infirmières en Gaspésie, en collaboration avec le syndicat. La profession est très vaste. Des infirmières peuvent ainsi choisir de pratiquer ou d’actualiser leurs fonctions dans beaucoup de programmes ou de services. Pour l’obstétrique, on toutefois a un défi. » 

En outre, la possibilité d’offrir des bonifications pour attirer des recrues se discute.

« Les travaux ont cours avec le syndicat au niveau de notre établissement. On a amorcé cette réflexion pour bonifier nos mécanismes de recrutement. On est en étroite collaboration avec Santé Québec. C’est une piste qu’on envisage pour les prochaines années », conclut Maxime Bernatchez.

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