Les musées de l’Est ravis du remaniement

La reconduction de Mathieu Lacombe à titre de ministre de la Culture et des Communications est bien accueillie par les musées de l’Est-du-Québec.
Les musées de la Gaspésie (Gaspé), de Rimouski, du Bas-Saint-Laurent (Rivière-du-Loup), de la mer (Havre-Aubert) et de la Côte-Nord (Sept-Îles) joignent leur voix pour saluer cette décision. Ces institutions disent maintenant espérer que la nouvelle équipe ministérielle – dont Amélie Dionne au Tourisme – reconnaîtra « leur rôle incontournable dans nos milieux et l’impact positif que nous avons sur le tourisme culturel et l’économie locale ».
L’idée de François Legault de faire de l’identité québécoise un pilier important de n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le regroupement des musées espère être aux premières loges comme partenaire du gouvernement du Québec pour faire connaître et rayonner les différentes identités culturelles régionales.
« Nos musées jouent un rôle crucial dans la préservation du patrimoine québécois et l’éducation des générations futures et nous nous engageons à poursuivre nos efforts de représentation. Assurer un soutien financier adéquat et pérenne de nos institutions devrait être l’une des questions prioritaires du gouvernement », explique par communiqué Martin Roussy, porte-parole et directeur du Musée de la Gaspésie.

Le tour des musées?
En mars, Québec a annoncé une augmentation à 200 millions de dollars le financement au Conseil des arts et des lettres du Québec. Des musées excentrés des milieux urbains ont cependant levé un drapeau rouge, eux qui étaient dans l’angle mort de cette annonce.
Les cinq musées cités précédemment ont dénoncé l’absence de financement additionnel pour eux, notamment.
Les institutions parlaient d’une iniquité imposée par la distance. Elles précisaient que les coûts d’exploitation dépassent de 60 % ceux des institutions en régions urbaines, intermédiaires et périphériques, en raison de l’éloignement géographique et des contraintes logistiques. Sur le terrain, les effets se font déjà sentir. Des fermetures temporaires et des réductions d’heures d’ouverture ont été observées, comme à Rimouski.
Des renonciations ont aussi dû être faites à des renouvellements d’exposition permanente et temporaire. La main-d’œuvre qualifiée est d’autant plus rare; l’attraction et la rétention d’experts en conservation et en muséologie deviennent quasi impossibles, selon les musées régionaux.
Les cinq entités demandaient incidemment une révision immédiate des critères d’attribution du Programme d’aide au fonctionnement pour les institutions muséales (le PAFIM), ainsi que l’octroi d’un soutien financier d’urgence pour prévenir d’autres fermetures imminentes.
« Le gouvernement a ignoré notre proposition rigoureusement documentée, démontrant qu’un investissement de 2,5 millions de dollars aiderait 43 musées en régions éloignées. Ce budget confirme nos craintes : nous sommes relégués au second plan des priorités culturelles », expliquait alors Martin Roussy.
Pour sa part, le Réseau Culture 360°, qui regroupe les 15 conseils régionaux de la culture du Québec, a d’emblée salué ce rehaussement à 200 millions de dollars pour le Conseil des arts et des lettres du Québec, mais se disait aussi préoccupé par le financement des musées « qui pourrait entraîner des fermetures ».
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