Catherine Blouin pas déçue du remaniement

Avec la collaboration de Jean-Philippe Thibault | La députée de Bonaventure Catherine Blouin ne se montre pas déçue de ne pas avoir fait son entrée mercredi au cabinet du premier ministre François Legault suite au remaniement de la semaine dernière.
« C’est une décision qui appartient au premier ministre uniquement. Il prend ses décisions selon les contraintes que lui, il connaît. Il y a toutes sortes de paramètres à considérer. À la base, moi, je ne me suis pas lancée en politique pour être ministre, mais pour servir la région. »
Confiance inébranlée
Catherine Blouin rappelle que les défis sont nombreux dans sa circonscription. La région dépendra d’une ministre d’une autre région pour être représentée.
La députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, a fait son entrée autour de la table des ministres comme responsable du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et comme titulaire du ministère du Tourisme.
« Les enjeux sont similaires. On avait l’habitude de s’entraider dans certains dossiers, notamment l’éolien. Elle connaît déjà les enjeux de mon comté. La collaboration est déjà là. Je pense que ça va bien aller », croit la députée de Bonaventure.
Certains élus ne sont pas du même avis. Le maire de Gaspé a par exemple déploré voir la ministre régionale représenter deux régions, une situation unique au Québec. L’ex-député Gaétan Lelièvre abondait dans le même sens, tout comme la Chambre de commerce de d’industrie Baie-des-Chaleurs.
« On continue ce qui était déjà là et je n’ai pas entendu le milieu sortir de ses gonds dans les trois dernières années car il n’y avait pas de ministre de la Gaspésie. Amélie Dionne a toute ma confiance. En plus, elle est ministre du Tourisme. C’est un moteur important chez nous. Ça va très très bien aller », renchérit Catherine Blouin.
Avec des sondages peu élevés pour la CAQ, la députée ne se mouille pas quant au futur de son parti. François Legault a d’ores et déjà annoncé qu’il serait sur les blocs de départ en 2026.
« Je vais vous laisser analyser les sondages. Moi je me concentre sur mon travail avec détermination. Je ne me laisse pas distraire par les sondages », assure Catherine Blouin qui répète sa position depuis déjà quelques semaines, laissant le privilège aux électeurs de trancher la question.

Passer à autre chose
Le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix, est de son côté soulagé de voir que le remaniement soit maintenant chose du passé.
« Pour la suite des choses, on se relève les manches dès demain [jeudi] pour établir des stratégies pour rencontrer le plus tôt possible les titulaires des nouveaux ministères et leur porter nos dossiers. »
S’il dit se rallier aux décisions de son chef François Legault, il avoue candidement avoir une certaine déception de ne pas avoir été retenu autour de la table des ministres. Aux dernières nouvelles, personne n’a jamais apprécié ne pas avoir été choisi dans l’équipe de ballon-chasseur à l’école.
« Comme député, on est toujours déçu de ne pas faire parti de l’équipe ministérielle. On va tout faire pour être un coéquipier exemplaire, mais bien évidemment il y a une déception. De vous dire le contraire serait vous mentir. »
Dernier droit avant 2026
Avec seulement 11 % des intentions de vote pour la CAQ dans les sondages, Stéphane Sainte-Croix estime que le remaniement donnera des ailes à son parti et au gouvernement.
« La feuille de route est connue pour la suite des choses. On se relève les manches et on fait ce qu’on a à faire pour regagner la confiance des gens », croit-il. Au moment d’écrire ces lignes, le député de Gaspé ne savait pas s’il allait rester adjoint gouvernemental aux Pêches auprès du nouveau ministre Donald Martel.
Il cite les enjeux du logement, des pêches, du tourisme et du rail parmi ses priorités de la prochaine année dans la circonscription. « Le rail, c’est un engagement qui a fait en sorte que je me suis lancé en politique. Ce n’est pas le travail qui va manquer dans les prochains moi. On est contents des nominations comme Amélie Dionne au Tourisme et on a une pensée pour ceux qui sont partis comme Maïté Blanchette Vézina », conclut Stéphane Sainte-Croix.
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