Étudiants étrangers admis in extremis

Avec la collaboration de Dominique Fortier | Une partie des dossiers en suspens des étudiants étrangers au Cégep de la Gaspésie et des Îles est réglée, notamment grâce à l’intervention du député fédéral de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj.

À la rentrée, lundi, l’institution collégiale prévoyait recevoir 109 étudiants de l’international, dont 61 en étaient à une première année d’études au campus de Gaspé.

De ce nombre, environ 30 n’avaient toujours pas reçu les documents d’Ottawa pour effectuer leur parcours scolaire en Gaspésie.

Alexis Deschênes a saisi la balle au bond après avoir été informé par le Cégep que les délais de traitement avaient passablement augmenté. Ceux-ci sont passés de trois à 11 semaines pour les étudiants français.

« Ce sont des cours avec de petite cohortes et les étudiants étrangers permettent aux établissements d’enseignement d’obtenir du financement. Il y avait donc un mouvement de panique qui s’est installé », explique le député.

Lui et son équipe se sont investis afin d’accélérer l’obtention de permis d’études par Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada.

Alexis Deschênes a écrit à la ministre responsable Lena Metlege Diab pour l’informer et demander une intervention prioritaire.

Ses conseillères politiques ont en outre mené de nombreuses représentations auprès des agents d’immigration.

Le Cégep et la Gaspésie et des Îles lui avait soumis 17 dossiers à discuter avec les autorités fédérales.

« Les étudiants internationaux qu’ils recrutent viennent contribuer à la vitalité de nos régions; plusieurs intègrent ensuite notre marché du travail. Nous demeurerons vigilants pour empêcher le fédéral de venir placer des obstacles sur leur route », explique le bloquiste.

Trois sur quatre

Ce sont 46 « recrues » sur les 61 qui amorceront donc leur parcours scolaire en Gaspésie.

« On peut dire qu’en ce moment, les trois quarts des nouveaux étudiants étrangers admis ont leur permis d’études et vont pouvoir commencer leur expérience au Cégep de la Gaspésie et des Îles sous peu », précise la responsable des communications, Sarah Gonthier.

« Il y en a toujours qui décident par eux-mêmes d’abandonner leur projet d’études. C’est un phénomène normal », ajoute-t-elle en référence des 15 étudiants dont la situation restait en suspens.

En début de semaine, le directeur des études Serge Rochon indiquait qu’environ 50 % des étudiants étrangers nouvellement admis et attendus au Cégep n’avaient toujours pas reçu leur permis d’études.

« On leur a dit qu’ils peuvent arriver avec une semaine de retard ; les enseignants sont au courant et on va faire l’adaptation et le rattrape nécessaires. Mais il faut que ça débloque. C’est dommage parce que ce sont des étudiants qui veulent venir étudier et potentiellement vivre au Québec qui ont choisi la Gaspésie pour les études. »

Ce dénouement permettra à une partie d’entre eux de finalement pouvoir vivre leur aventure en sol québécois.