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Les Lobsters : dix ans d’athlétisme

Depuis la construction de la piste d’athlétisme, Les Lobsters ont récolté 14 podiums provinciaux et deux athlètes ont participé aux championnats canadiens. (Photo fournie par Brigitte Paradis)

En 2015, récemment débarquée en Gaspésie, Brigitte Paradis a décidé de mettre sur pied un club d’athlétisme privé, qui deviendra quelques années plus tard, en 2019, ce qui est aujourd’hui connu comme le Club d’athlétisme Les Lobsters de Grande-Rivière.

L’organisation en a fait du chemin dans les 10 dernières années, se méritant tranquillement ses lettres de noblesse, un athlète à la fois. Si le nom de l’équipe résonne aujourd’hui un peu partout dans la province, le but à la base était tout simple.

« Je voulais partager ma passion et mes connaissances avec les jeunes de la Gaspésie. Le club le plus proche était à Bonaventure alors c’était un peu loin pour ceux du Rocher-Percé. J’entendais dire qu’ils voulaient en faire, mais que c’était difficilement accessible, alors je me suis lancée. »

Depuis les débuts, environ 1000 athlètes ont porté les couleurs des Lobsters, estime sa fondatrice. Ils sont en moyenne entre 40 et 60 jeunes par session. Certains quittent, d’autres restent. L’important est qu’ils puissent avoir accès au plus grand nombre possible d’activités sportives.

« C’est ça le but, c’est d’essayer plein de choses et d’ensuite choisir son sport. L’athlétisme développe la base pour toutes les autres disciplines sportives : tu développes ta puissance, ton endurance, ta souplesse, ta motricité. C’est plein de choses qui vont t’aider partout. »

L’entraîneuse et fondatrice des Lobsters, Brigitte Paradis. (Photo fournie par Brigitte Paradis)

Une chance unique

Brigitte Paradis n’a jamais arrêté de faire de l’athlétisme depuis ses débuts à 9 ans. Elle gravite encore aujourd’hui autour de sa passion, revenant tout juste de Calgary où elle a entraîné l’équipe du Québec aux Jeux de la Légion canadienne.

Se promenant aux quatre coins du Québec pour la compétition, elle est bien placée pour apprécier la piste d’athlétisme; nouvelle infrastructure disponible depuis 2022.

Peu, voire pas de villes de 10 000 habitants ou moins peuvent se targuer d’en avoir autant. Le maire Gino Cyr avait d’ailleurs été courroucé lorsqu’un conseiller municipal a récemment déclaré en séance régulière qu’il s’agissait d’un « investissement inutile ». La part du lion du financement provenait du fédéral. Développement économique Canada pour les régions du Québec y a injecté 550 000$, soit l’essentiel de la facture.

En outre, depuis la construction de la piste, Les Lobsters ont récolté 14 podiums provinciaux et deux athlètes ont participé aux championnats canadiens, rappelle Brigitte Paradis.

Facteur de rétention

Récemment, Mia Lepage est devenue championne provinciale au 1200 m. L’exploit est d’autant plus remarquable que la benjamine a été surclassée en classe cadette. Trois des protégés de Brigitte Paradis ont aussi participé récemment aux Jeux du Québec à Trois-Rivières.

« Ça permet que les jeunes puissent s’entraîner plusieurs mois par année sur une vraie piste plutôt qu’un gymnase. Ça change énormément l’entraînement. Je peux aller chercher ce qui manquait pour performer plus. C’est ce qui fait qu’on a pu aller chercher plusieurs podiums », assure l’entraîneuse.

Un club chez les maîtres (35 ans et plus) a aussi vu le jour récemment. Après 10 ans, le club des Lobsters dépasse certainement sa motivation sportive.

« Ça sert aux écoles, à la population et à tout le monde, renchérit Brigitte Paradis. Il faut voir le portrait global. Oui ça permet d’aller plus loin pour le développement des jeunes, mais aussi d’avoir une communauté active. C’est comme ça qu’on garde et attire des gens à venir vivre chez nous. »

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