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Un message clair, selon Perry Mélançon

L’ex-députée de Gaspé et porte-parole nationale du PQ, Méganne Perry Mélançon. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Si le député de Gaspé Stéphane Sainte-Croix s’est dit prêt à se relever les manches suite à la déconfiture de la CAQ lundi lors de l’élection partielle dans Arthabaska, sa prédécesseur et porte-parole nationale du Parti québécois Méganne Perry Mélançon croit pour sa part que les électeurs ont d’ores et déjà tourné la page.

« Pour moi, les gens sont passés à autre chose. Je ne vois pas quelle sorte de reset le gouvernement pourrait faire à l’automne pour que les gens se raccrochent à leur offre politique. Je ne vois pas une possibilité en si peu de temps d’avis qu’ils se reconnectent sur les besoins des Québécois. Malheureusement, la CAQ n’a pas écouté les nombreux cris du cœur qui ne venaient pas seulement de l’opposition, mais dans les différents domaines publics. »

Le maigre 7,21% d’appuis de la CAQ dans Arthabaska et un taux de participation élevé de 59% sont un signe clair envers le gouvernement, estime l’ex-députée de Gaspé.

Celle-ci cite en exemple les 11 milliards de dollars de déficit au budget et les compressions demandées dans le réseau de l’éducation et de la santé, alors que des millions de fonds sont débloqués pour étudier le sempiternel dossier du troisième lien.

« Ça nuit énormément à la crédibilité du gouvernement. La colère était très palpable dans Arthabaska. On se bat contre un cynisme qui est de plus en plus fort au Québec. Ce n’est pas anodin. Il faut en prendre acte. C’est la conséquence de toutes les mauvaises décisions que la CAQ a prises », estime-t-elle.

Méganne Perry Mélançon est de retour dans la circonscription depuis mardi. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Vers 2026

Méganne Perry Mélançon a eu tôt fait d’annoncer qu’elle serait candidate péquiste dans la circonscription de Gaspé en 2026. De remporter une troisième élection partielle consécutive est en outre de bon augure.

« Ça fait du bien. Ça démontre que dans les prédictions qui nous donnent premiers, ça se concrétise dans différentes régions au Québec […] On incarne le changement présentement. On peut le dire fièrement. »

Les efforts investis sur le terrain auront par ailleurs rapporté, analyse la porte-parole nationale. Celle-ci a d’ailleurs écourté ses vacances estivales pour tenter de faire pencher la balance. De revenir à la base aura aussi porté fruit, explique-t-elle.

« On ne s’est pas dénaturé, en parlant de souveraineté chaque jour. On a un projet de société qui porte présentement. J’ai l’impression que beaucoup de gens ont fait confiance en la CAQ comme troisième voie, mais que les gains au Canada, on n’en a pas eu et on n’en aura pas dans la prochaine année. Ceci dit, ce sera à nous de démontrer qu’on a ce qu’il faut pour prendre le relais et réellement s’occuper des régions. »

Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux sur lesquels il faudra tabler lors de la prochaine campagne électorale, selon Méganne Perry Mélançon.

« On veut représenter la voix des régions. Ça va être nécessaire que les gens sachent ce que ça donne comme pouvoir aux régions dans un Québec indépendant. On ne tient rien pour acquis pour la suite des choses, mais on a démontré qu’on est capables d’incarner le changement. Ça nous donne un bon coup de main pour 2026. Il y aura plusieurs autres projets intéressants à suivre cet automne. Je sens que les gens sont très attentifs à notre message », conclut-elle.

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