Bois d’oeuvre : les députés saluent l’investissement d’Ottawa

Le député bloquiste Alexis Deschênes et la caquiste Maïté Blanchette Vézina saluent tous deux le soutien à l’industrie du bois d’œuvre annoncé hier par le premier ministre Mark Carney.
Ce dernier a annoncé mardi jusqu’à 1,2 milliard de dollars pour soutenir l’industrie du bois d’œuvre canadien. Une somme de 700 millions est consentie en garanties de prêt pour alléger les pressions actuelles que subit le secteur du bois d’œuvre, mais aussi un investissement de 500 millions pour dynamiser la diversification des produits et des marchés.
Le Bloc québécois dit d’emblée se réjouir que le gouvernement fédéral réalise enfin l’ampleur de la crise que traverse ce secteur névralgique, mais déplore une réaction qualifiée de tardive et de trop modeste.
« Je salue que le premier ministre soit à l’écoute de nos demandes, comme il l’a été pour la gestion de l’offre, mais je souligne que ces mesures ne sont pas à la hauteur des besoins de l’industrie et que les garanties de prêts seront essentiellement à coût nul. Le plafond de 700 millions de dollars en garantie de prêts doit être haussé », soutient le député de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj.
Alexis Deschênes indique de surcroît qu’en comparant ces annonces aux mesures massives déployées pour l’industrie automobile ou l’acier, l’industrie forestière est loin de recevoir le même degré de considération.
« Alors que le commerce mondial se transforme en profondeur, le Canada ne peut se permettre de négliger l’un de ses secteurs les plus enracinés, qui emploie des dizaines de milliers de personnes dans des régions souvent oubliées par Ottawa. »

De bon augure
Par ailleurs, Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts et ministre responsable de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, indique que les mesures annoncées sont de bonnes nouvelles.
Elle précise en outre avoir interpellé directement le ministre fédéral des Ressources naturelles, Timothy Hodgson, en juillet, pour faire valoir les besoins des communautés forestières, et que la CAQ a investi plus de 1,6 milliard pour soutenir ce secteur.
« Au Québec, on est en première ligne. On produit près du tiers de tout le bois d’œuvre au Canada. Nos régions vivent de cette industrie et beaucoup d’emplois en dépendent […] Maintenant, il faut que l’argent fédéral arrive rapidement sur le terrain. Et il faut, une fois pour toutes, régler le conflit sur les tarifs du bois d’œuvre. Entretemps, nous travaillons à moderniser le régime forestier et nous continuons notre travail pour diversifier nos marchés », conclut-elle.
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