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Le chef du Bloc en tournée en Gaspésie

Alexis Deschênes et Yves-François Blanchet lors d’une partie de pêche à la morue. (Photo fournie par le Bloc québécois)

Yves-François Blanchet est en plein cœur d’une tournée de près de 10 jours en Gaspésie. Depuis ce vendredi 25 juillet, le chef du Bloc québécois rencontre élus, citoyens et acteurs socioéconomiques de la région.

Il s’est notamment arrêté hier au Chantier Naval Forillon pour une visite guidée des installations et au Musée de la Gaspésie pour admirer l’exposition à propos de René Lévesque.

Aujourd’hui, il a rencontré le directeur général de l’Association des capitaines-propriétaires de la Gaspésie, Claudio Bernatchez, en plus de s’être rendu sur le site du parc éolien de Nergica à Rivière-au-Renard. Demain, ce sera notamment au tour de représentants de Métaux Osisko et de la mairesse de Murdochville, Délisca Ritchie-Roussy.

Plus qu’une photo

Yves-François Blanchet a l’habitude de ces tournées dans la région depuis 2019.

« C’est extrêmement important. C’est aussi de faire différent des politiciens qui te rencontrent, t’écoutent d’une oreille, prennent la photo, disparaissent et tu ne les entends plus, explique-t-il en entrevue au journal Le Soir. Quand tu ouvres un dossier, tu l’amènes à terme. Ça évolue et change chaque année. On est un peu les lobbyistes des dossiers des régions du Québec qui n’ont pas de service de représentation commerciale ou d’affaires de ce type. On doit faire un peu ce travail. C’est le plaisir et la pertinence de notre job. »

Sur le terrain, plusieurs enjeux ont été acheminés envers le chef bloquiste, dont ceux de l’assurance-emploi de même que des travailleurs étrangers temporaires. Les domaines de la forêt et des pêches suscitent aussi beaucoup de discussions, tout comme le dossier du retour partiel de VIA Rail lorsque la voie ferrée sera rétablie jusqu’à Port-Daniel-Gascons cet automne. Le chef du Bloc entend militer en ce sens.

« Il n’y a aucune raison pour qu’une région ne soit pas desservie. C’est le mandat de VIA Rail. Ça serait un exploit si Alexis [Deschênes] réussissait et on l’aidera; je vais m’engager avec lui là-dedans. Ça serait extraordinaire pour la région et je serais le premier à utiliser le service. »

Le directeur des ressources humaines au Chantier Naval Forillon, Frédéric Demers, accompagné d’Alexis Deschênes et d’Yves-François Blanchet. (Photo fournie par le Bloc québécois)

Faire confiance au Bloc

Plusieurs députés bien en vue du Parti libéral du Canada ont été réélus aux plus récentes élections; François-Philippe Champagne, Jean-Yves Duclos, Mélanie Joly ainsi que Dominic Leblanc.

Diane Lebouthillier, élue une première fois en 2015, n’a cependant pas pu en faire autant, étant battue par environ 4200 votes par le bloquiste Alexis Deschênes. Dans les circonstances, son chef est d’avis que les attentes envers le parti seront encore plus élevées.

« J’espère que les attentes seront élevées. Meilleurs sont mes adversaires, meilleurs on devra être. Et plus les attentes sont élevées, plus il faudra se forcer. Je regarde comment va Alexis Deschênes et j’en suis très impressionné. Je ne m’attendais pas à moins, mais je suis bien content de voir que c’est le cas. Les gens de la circonscription ont tout un député. »

Pas impressionné par Mark Carney

Si le Bloc québécois est passé de 33 députés à 22 au lendemain des dernières élections, Yves-François Blanchet note tout de même que les conservateurs étaient presque certains de composer un gouvernement majoritaire six mois plus tôt et qu’ils ont terminé la soirée comme opposition officielle, alors que le NPD a pratiquement été rayé de la carte.

« Le Bloc s’en est bien sorti. Évidemment, on n’était pas contents du nombre. Mais maintenant, on a dans tous les comités parlementaires la balance du pouvoir; on tranche et on est l’arbitre des discussions. Ça peut devenir de gros gains pour le Québec. »

Yves-François Blanchet rappelle en terminant que les libéraux ont fait une campagne basée sur la peur et la protection contre Donald Trump, alors que les résultats se font toujours attendre selon lui.

« La réalité est que de la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis, celui dont la relation va le moins bien, sans aucun gain, c’est le Canada avec Mark Carney. Ça reste une déception. Il ne livre pas présentement. Je réitère qu’on est prêts à collaborer, mais ça reste une déception et le téléphone ne sonne pas pour travailler de façon unie comme Parlement; ce qui veut dire aussi de tenir compte de la réalité des régions comme la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. »

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