Percé démarre sa saison en force

Les automobilistes qui circulaient mardi au centre-ville de Percé roulaient pare-chocs à pare-chocs, quasiment comme à la belle époque. Au quai, la file s’allongeait pour participer à l’une ou l’autre des croisières offertes par les bateliers.
Ces indicateurs bien que bancals témoignent d’un engouement certain pour la capitale touristique de la Gaspésie. Sur le terrain, les commerçants remarquent eux aussi cet enthousiasme.
« C’est assurément une très, très bonne saison. Les indicateurs démontrent que c’est positif, tant dans les bureaux d’accueil touristique que dans les hébergements et les restaurants selon le son de cloche de nos membres », lance d’emblée Billy Bastien, directeur général par intérim chez Tourisme et Commerce Rocher-Percé et copropriétaire de la Buvette Thérèse.
Au restaurant, chaque journée est plus achalandée de 15% à 20% comparativement à l’an dernier depuis le mois de juin. « Et j’entends autour pas mal ces chiffres-là alors que l’année dernière était déjà une bonne saison. Ça augure bien. »

Hausse des Canadiens hors province
Au bureau d’accueil touristique, la donnée qui ressort du lot est la forte croissance de Canadiens.
« Les touristes américains, européens et québécois, c’est resté relativement stable. C’est vraiment dans le Canada anglais qu’on note une hausse. Ils ont choisi de rester au pays et vraisemblablement vers l’est », analyse Billy Bastien.
La valeur du dollar canadien et le contexte politique au sud de la frontière pourraient expliquer en partie cet achalandage.
Par ailleurs, si les semaines des vacances de la construction sont toujours populaires à Percé, il faudra attendre de voir si la tendance se maintiendra au-delà du mois d’août, en septembre et même en octobre.
« C’est là la différence entre une bonne et une excellente saison. Il faut que ça tienne la route jusque-là. Tout indique cependant que les réservations sont au rendez-vous dans les hôtels », précise Billy Bastien.
Quoiqu’il en soit, Percé vibre pour l’instant elle aussi au diapason des touristes, à l’instar de plusieurs autres villes en Gaspésie. En Matanie, la saison a toutefois débuté en montagnes russes.