L’érosion préoccupe le Festi-PLage
Par 24.07.2025 09:59
Un défi s’invitera au cours des prochaines années au Festi-Plage de Cap-d’Espoir qui amorce aujourd’hui sa 19e édition.
C’est que l’érosion et la submersion côtières grugent chaque année quelques centimètres du lieu mythique.
« On perd quelques centimètres année après année. Pour nous, ça devient un challenge de plus car on doit gérer les marées hautes. Tout est pensé pour que nos installations ne prennent pas l’eau, mais surtout que les festivaliers n’aient pas les pieds dans l’eau. C’est une autre logistique qui va devenir intéressante au cours des prochaines années », constate la présidente du festival, Daphnée Pitre.
Malgré tout, il n’y a pas d’inquiétude pour les prochaines éditions.
« C’est vraiment juste comment on peut déplacer nos choses sur la plage. On a quand même une bonne marge de manœuvre », note-t-elle.
« Cette semaine, on a monté la régie, la loge VIP. Il y a une soirée où on a vu que l’eau montait près de nos installations. C’est de renvoyer les équipes pour réaménager la régie et la monter un peu plus haut pour que l’eau passe sous elle plutôt que de claquer sur le mur », explique Daphnée Pitre.
Il reste que la plage fait le charme du festival.
Trois soirées d’activités
Le Festi-Plage s’amorcera en force jeudi soir avec P’tit Belliveau et Québec Redneck Bluegrass Project.
« Ça risque d’être notre plus gros jeudi soir de l’histoire du festival. Jusqu’à maintenant, avec les ventes qu’on a, ça dépasse notre vendredi, ça dépasse notre samedi », soutient la présidente.
Vendredi, Éléonore Lagacé ainsi que P-A Méthot et ses invités sont au programme.
Finalement, samedi, Éric Lapointe foulera la scène du festival.
Sa présence dans la programmation de la Fête du Lac des Nations à Sherbrooke il y a deux semaines a provoqué une controverse alors que l’organisme L’Escale Estrie, qui aide les femmes victimes de violence conjugale, a dénoncé la décision du festival d’accueillir celui qui a été reconnu coupable de voies de fait contre une femme en 2020.
« C’est vraiment une demande du public. On ne veut pas courir après la controverse. On regarde ce qui se passe dans d’autres festivals et on comprend l’enjeu. À 98 % des taux de réponse, c’est lui qui revenait selon une publication Facebook au début novembre. On répond à la demande des festivaliers », justifie Mme Pitre.
Sa dernière visite remonte à il y a huit ans et il apprécie sa présence en Gaspésie.
Le festival devrait accueillir quelque 12 000 festivaliers, ce qui serait satisfaisant aux yeux des organisateurs. « Ce qu’on remarque cette année, c’est que les gens achètent à la dernière minute », constate la présidente.
Privé et sécurité
Le festival peut compter sur une vaste contribution du secteur privé pour financer ses activités.
Tourisme Gaspésie et le gouvernement du Québec se sont ajoutés ces dernières années.
« On arrive à aller chercher une petite proportion au niveau des subventions, mais nous, c’est vraiment la vente des passeports et des billets, les bars sur place et nos commanditaires dont certains sont là depuis 19 ans », explique-t-elle.
Après des allégations survenues en 2022 sur la sécurité des femmes aux abords du site du Festi-Plage, des gestes ont été posés, avec l’aide la Table de concertation féministe de la Gaspésie. L’organisation fait notamment partie du collectif Festif & Safe.
« On a des intervenants qui seront là toute la fin de semaine. On a une belle sécurité et la collaboration de la Sûreté du Québec. Notre priorité numéro 1 est la sécurité des festivaliers. On est prêts », assure Daphnée Pitre.
La programmation complète du Festi-Plage se retrouve sur leur site Web.