La réforme Dubé ne passe pas

La réforme Dubé en santé ne passe tout simplement pas aux yeux du personnel soignant du CISSS de la Gaspésie.
C’est ce que relève un sondage mené récemment par la firme Léger pour le compte de la Fédération de la santé du Québec de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à laquelle est rattaché le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ).
Selon le syndicat, 55 % des membres du SIIIEQ ont plutôt une mauvaise opinion de la réforme alors que seulement 15 % ont plutôt une bonne opinion.
De plus, 30 % des membres n’avaient pas d’opinion ou ont refusé de répondre.
« Les premiers effets de cette réforme, étant donné que Santé Québec est entrée en vigueur le 1er décembre 2024, sont qu’il y a eu des restrictions budgétaires, des coupures de personnel, du personnel non remplacé. Ça a des effets directs sur la charge de travail », indique le président du SIIIEQ, Pier-Luc Bujold.

Sur le terrain
Le volet administratif est aussi devenu un boulet pour le personnel.
« C’est un bateau qui se construit en pleine marée. Il y a beaucoup d’incohérences, de manque d’informations. Les gens courent beaucoup plus pour avoir des réponses à leurs questions. Il n’y a pas une très grande confiance des travailleurs envers cette réforme », ajoute Pier-Luc Bujold.
« Ce qu’on entend sur le terrain, ce n’est pas joyeux et quelque chose de souhaitable. Une plus grande centralisation fait que les décisions sont plus déconnectées du terrain. Ça atteint les objectifs du gouvernement, mais est-ce que ça sert les Québécois ? », se questionne le président syndical récemment réélu.
Pier-Luc Bujold rappelle les promesses du gouvernement caquiste lorsqu’il a été élu en 2018, notamment un médecin de famille pour tous les Québécois et une réduction de l’attente dans les urgences.
« On attend les effets positifs, mais ça ne se matérialise pas sur le terrain », constate-t-il.
Appelé à donner une note sur la gestion du gouvernement de la CAQ en santé depuis 2018, le président est clair.
« C’est difficile de mettre une note. Il y a beaucoup d’incohérences. La note de passage ne serait pas atteinte », conclut-il.