Cinq conduites avec facultés affaiblies

Ce n’est pas parce que ce sont les vacances estivales que les forces de l’ordre prennent congé ou sont moins vigilants. Plusieurs conducteurs du Rocher-Percé l’ont appris à leurs dépens la semaine dernière. Cinq personnes ont été arrêtées en six jours pour conduite avec les facultés affaiblies. Il est question ici d’alcool, de drogue ou une combinaison des deux.
Le 30 juin vers 20 h 45, les policiers ont procédé à l’interception d’un véhicule dans le secteur de la route 132, à Chandler. Le conducteur, un homme de 27 ans originaire de Victoriaville, présentait des signes évidents de capacité de conduite affaiblie par la drogue. L’individu a été arrêté, puis transféré vers un centre hospitalier pour effectuer un prélèvement sanguin, dont les résultats sont actuellement en attente.
Quelques heures plus tard, le 1er juillet vers 2 h 30, une seconde intervention est survenue à l’intersection de la route 132 et du chemin Leblanc, toujours à Chandler. Une conductrice de 17 ans, résidente de Grande-Rivière, a été arrêtée pour conduite avec les capacités affaiblies par la drogue. Pour elle aussi, une prise de sang a été effectuée et les résultats sont attendus.
Semaine occupée
Le lendemain, le 2 juillet vers 1 h 30, un homme de 26 ans domicilié à Percé a été intercepté par les policiers sur le chemin Bougainville. Il a été arrêté pour conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool. Il a échoué les tests liés à l’appareil éthylomètre. Son permis de conduire a été suspendu sur-le-champ pour une période de 90 jours conformément au Code de la sécurité routière.
Le 3 juillet vers 1 h du matin, une femme de 50 ans de Percé a été arrêtée pour conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool, la drogue ou une combinaison des deux. Elle a été interceptée sur la route 132. Comme dans le cas précédent, une prise de sang a été effectuée et les résultats sont attendus.
Enfin, le 5 juillet vers 1 h 30, un conducteur de 23 ans de Sainte-Thérèse a été arrêté dans le secteur de la Grande-Allée Est, à Grande-Rivière. Les policiers avaient des motifs raisonnables de croire qu’il conduisait avec les capacités affaiblies par la drogue. Celui-ci a toutefois refusé de fournir un échantillon de sang, tel qu’exigé par la loi. Il pourrait faire face à des accusations pour avoir refusé de fournir cet échantillon de sang. Son permis de conduire a été suspendu sur-le-champ pour une période de 90 jours.

Les facultés affaiblies et la loi
Avec ces cinq interventions en six jours, la Sûreté du Québec en profite pour rappeler que la conduite avec les capacités affaiblies est une infraction criminelle.
« Elle met en danger non seulement la vie du conducteur, mais aussi celle des autres usagers de la route. Les policiers de la Sûreté du Québec continueront d’être présents sur le territoire afin d’intervenir auprès des conducteurs fautifs », précise l’organisation par communiqué.
Le risque d’accident mortel est 4,5 fois plus élevé chez un conducteur ayant une alcoolémie de
50 à 80 mg/100 ml que chez un conducteur sobre. Huit accidents mortels et 31 autres avec blessés graves ont été enregistrés l’an dernier en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Par ailleurs, bien que le cannabis soit légalisé depuis octobre 2018, il demeure interdit de conduire avec
les facultés affaiblies par la drogue (y compris les médicaments), et ce, peu importe
la quantité consommée.
La loi punit non seulement la conduite avec les facultés affaiblies, mais aussi le fait d’avoir
la garde ou le contrôle d’un véhicule (être assis derrière le volant – même si le véhicule est
en panne – dormir à l’intérieur du véhicule, utiliser ses accessoires, le déneiger ou mettre
quelque chose dans le coffre) avec les facultés affaiblies.
En cas de conduite sous l’effet de l’alcool ou de la drogue, les conséquences sont lourdes :
suspension du permis, saisie du véhicule, évaluation du risque de récidive, amende, perte du
permis, casier judiciaire, antidémarreur, etc. En cas de récidive, les conséquences suivantes
peuvent s’ajouter : saisie du véhicule plus longue, interdiction d’acquérir ou d’immatriculer un
véhicule, antidémarreur à vie, prison.
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