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Autre crainte au phare de Cap-des-Rosiers

Le phare de Cap-des-Rosiers est une icône en Gaspésie. (Photo Patrick Matte)

La Corporation des gestionnaires de phares du Golfe du Saint-Laurent est inquiète pour le phare de Cap-des-Rosiers.

L’organisation note que des travaux d’entretien ont été effectués dernièrement, mais que Pêches et Océans Canada (MPO) impose de nouvelles restrictions. La limite est de 5 personnes à la fois dans l’infrastructure. L’accès au hangar et à la corne de brume (le bâtiment à droite du phare) sont interdits.

« Malgré les demandes d’éclaircissements, aucune justification officielle n’a été fournie à ce jour », note le président de la Corporation, Jean Cloutier. Pêches et Océans Canada a accusé réception de la demande de précision du journal Le Soir, mais n’avait pas répondu au moment d’écrire ces lignes.

Le comité du Site historique maritime du phare de Cap-des-Rosiers, l’organisme sans but lucratif qui gère les lieux, n’est pas disponible pour commenter.

Moins de 10 sur 46

Quoiqu’il en soit, la Corporation des gestionnaires de phares du Golfe du Saint-Laurent déplore les restrictions d’accès. D’autant plus que le Phare historique de Pointe‑des‑Monts, sur la Côte-Nord, doit pour sa part suspendre toutes ses activités cet été. Deux situations inquiétantes, selon la Corporation.

« Les responsabilités d’entretien des lieux et d’interprétation des deux organismes sont importantes autant pour la préservation de ces monuments historiques que pour la transmission de l’histoire et de la culture maritime, précise Jean Cloutier. Les deux organismes bénévoles responsables de ces phares travaillent chaque année, avec peu de moyens, dans l’optique de partager au plus grand nombre de visiteurs leur passion pour ces gardiens du passé et de notre fleuve. Les embûches menacent régulièrement l’ouverture des phares aux visiteurs, faute de soutien suffisant des paliers gouvernementaux propriétaires des phares. »

La président ajoute que sur les 46 phares toujours existants au Québec, moins d’une dizaine sont accessibles au public.

Le phare de Cap-des-Rosiers est le plus haut du Canada avec ses 34 mètres. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Ouverture le 1er juillet

À Cap-des-Rosiers, le bail de location n’est par ailleurs toujours pas conclu avec le MPO, le propriétaire des lieux. Il l’est habituellement en mars ou en avril, pour prévoir la saison à venir. Les baux étaient jadis signés pour une période de cinq ans, mais se font maintenant au compte-goutte, à quelques mois à la fois.

L’ouverture du phare est toujours prévue le 1er juillet. Heureusement cette année, deux ressources sont embauchées en vertu du programme Emplois d’été Canada. Leur arrivée permettra d’ouvrir les lieux 7 jours sur 7. L’an dernier, il avait fallu attendre au 21 juin pour obtenir la confirmation. Il était alors trop tard pour trouver et former les précieuses ressources humaines, une condition sine qua non au bon fonctionnement du site. L’année précédente, le bâtiment avait été fermé d’urgence pour des travaux d’entretien, ce qui avait mené à une levée de boucliers et une manifestation.

Le phare de Cap-des-Rosiers est le plus haut au Canada avec ses 34 mètres. Le phare a été construit par la Commission des travaux publics du Canada entre 1854 et 1858.

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