Caribou : à quand la fin du débat?

Des mesures temporaires, des consultations, des avis divergents et des propositions qui ne font pas l’unanimité. La saga de la protection du caribou en Gaspésie se poursuit.
Le plus récent chapitre de ce récit épique est la contre-proposition déposée par les élus de la Haute-Gaspésie. Dans le document de 22 pages, on y fait mention notamment de bergers autochtones pour surveiller les caribous. Ou encore de culture de lichen et de zone qui engloberait des territoires au sud de la Haute-Gaspésie. Un troisième enclos de maternité est mentionné.
Il n’en fallait pas plus pour que les protecteurs du caribou s’enflamment. Ceux-ci dénoncent les propositions de la Haute-Gaspésie, les qualifiant de « farfelues », « déconnectées » et de « sans fondement scientifique », comme on peut le lire dans un reportage de Radio-Canada.

Au gouvernement d’agir
De leur côté, les élus de la Haute-Gaspésie font face à une lassitude envers un dossier qui selon eux n’avance pas. « Le gouvernement nous presse depuis avril pour qu’on fasse des propositions, avance le préfet Guy Bernatchez. Nous avons donc déposé ce document. Nous ne prétendons pas avoir LA solution, mais l’immobilisme est devenu intenable. »
À ce point-ci, la MRC de la Haute-Gaspésie souhaite seulement une conclusion à cette interminable saga. « Alors, malgré les ressources limitées à notre disposition, nous agissons et faisons des propositions. Nous cherchons un équilibre entre protection et développement. Pour nos entreprises, nos emplois, notre monde. »
En mars, Damabois annonçait la fin de ses opérations à son usine de Cap-Chat. La hausse majeure des coûts d’approvisionnement en bois en raison des mesures de protection du caribou était ciblée.
Donc, la balle est à nouveau dans le camp du gouvernement provincial. « Nous avions déjà déposé un mémoire étoffé de 130 pages lors des dernières consultations il y a huit mois. Maintenant, c’est au gouvernement d’agir », conclut Guy Bernatchez.
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