Finalistes au Prix relève artistique

Camillia Buenestado Pilon, Valérie Cain-Bourget et Zoé Jean-Deslauriers sont les trois finalistes de cette année au du Prix relève artistique Télé-Québec.
Deux d’entre elles, Valérie Cain-Bourget et Zoé Jean-Deslauriers, œuvrent à Percé. La première est originaire de Cap d’Espoir et a fait ses marques en arts numériques et en arts visuels. Valérie Cain-Bourget s’inspire du quotidien des régions rurales et des traces qu’il laisse sur le territoire. Sa pratique artistique, ancrée dans la sculpture et la vidéo, explore les notions de précarité et de résilience à partir de matériaux récupérés, de structures fragiles et d’images numériques altérées.
Son parcours compte plusieurs expositions au Québec, dont Code d’erreur : l’aube à L’Œil de Poisson (2024), Romantisation d’un effondrement au 13/2 (2022), ainsi qu’une résidence à la Maison d’Ariane, dans les Jardins de Métis. En 2025, elle prendra part à une résidence de trois mois à la Gare de Matapédia – Pôle artistique et communautaire, qui se conclura par une exposition solo.
Elle participera aussi à plusieurs expositions collectives, notamment à la Fondation Grantham, à l’Écart et aux Ateliers du Roulement à Billes. Les jurés ont souligné son originalité et son discours social. « Sa démarche artistique, marquée par une vision authentique et moderne, a impressionné le jury. Son travail, inspiré par le territoire gaspésien, présente de belles perspectives de rayonnement. »
Deux Percéennes
De son côté, Zoé Jean-Deslauriers, elle aussi de Percé, est autrice-compositrice-interprète et s’illustre sur la scène musicale gaspésienne avec ses chansons à la croisée du folk, de la pop et du jazz. Depuis 2022, elle enchaîne les prestations professionnelles – de la Vieille Usine à l’Espace Suzanne-Guité, en passant par le Village en chanson de Petite-Vallée – et multiplie les collaborations, notamment avec la pianiste Marianne Trudel et le Festival Musique du Bout du Monde.
En parallèle, elle développe un premier album de chansons originales, amorcé lors d’une résidence à Petite-Vallée, nourri par une recherche au Musée de la Gaspésie, puis soutenu par le projet Cap Art-Nature de Culture Gaspésie.
Dans sa démarche, elle aborde des réalités sensibles et bouleversantes, telles que le contrôle coercitif, à travers une poésie musicale douce et imagée. Inspirée par la nature et les liens humains, elle souhaite créer une musique qui apaise, qui rassemble et qui fait du bien. Le jury a noté sa persévérance et l’évolution de sa carrière. « Elle bénéficie d’un rayonnement croissant, enrichi par des collaborations avec divers artistes. Une grande promesse pour l’avenir, avec un potentiel immense. »
La troisième finaliste est Camillia Buenestado Pilon, une artiste visuelle émergente installée à New Carlisle qui développe une pratique ancrée dans les savoir-faire traditionnels, le patrimoine et les matériaux naturels de la Gaspésie.
Le nom de la personne lauréate sera dévoilé ce jeudi 19 juin lors de l’assemblée générale annuelle de Culture Gaspésie. Elle remportera un grand prix d’une valeur de 10 000 $, comprenant une bourse de 2 500 $, une capsule vidéo produite par La Fabrique culturelle, ainsi qu’un portrait sur le site Internet de Culture Gaspésie et dans le journal GRAFFICI.