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De l’espoir dans le transport aérien

L’aéroport Michel-Pouliot de Gaspé. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Tout n’est pas noir dans le transport régional en Gaspésie. La plus récente mouture du Programme d’accès aérien aux régions – le PAAR – laisse entrevoir des signes encourageants dans le transport aérien.

La précédente version de ce programme établissait à 500$ le prix d’un billet aller-retour au Québec. Les vols devaient cependant obligatoirement passer par Québec ou Montréal, laissant en plan plusieurs destinations comme celle entre Gaspé et les Îles-de-la-Madeleine. Ce n’est plus le cas maintenant. Ce vol est maintenant accessible dans le PAAR, dont le montant maximal de 500$ a été remplacé par des pourcentages de rabais selon les aéroports.

À Gaspé, le rabais est de 50%. Une recherche rapide (et non exhaustive) faite récemment permettait de trouver certains billets vers Québec à 682$ avec Pascan en juin et en juillet, ou encore à 652$ vers Montréal. Des billets pour les Îles-de-la-Madeleine ont été vus à moins de 500$ dans les dernières semaines.

Chez l’autre transporteur, PAL Airlines, des vols allers-retours à des dates similaires ont été observés à 517$ pour Québec et 605$ pour Montréal. Ceux pour les Îles-de-la-Madeleine variaient entre 591$ et 626$, selon les dates choisies. Évidemment, les prix fluctuent dans le temps. Financièrement, les prix demeurent souvent au-dessus des 500$, parfois jusqu’à 30% de plus. Mais les vols sont plus stables, nuance le maire de Gaspé, Daniel Côté. « En transport aérien, ç’a déjà été pas mal pire. Les coûts sont contrôlés par l’état. La fiabilité est davantage présente que depuis les deux dernières années. C’est loin d’être parfait, mais ça avance », convient-il.

Yves Montigny, président du comité de travail sur le transport aérien régional et député de René-Lévesque. (Photo Karianne Nepton-Philippe)

Un député satisfait

Yves Montigny, qui préside le comité de travail sur le transport aérien régional et qui a contribué à accouché de cette nouvelle mouture du PAAR, note lui aussi que la fiabilité est meilleure, même si les prix peuvent effectivement parfois être plus élevés (les pourcentages de rabais sont appliqués selon les aéroports et varient de 50% à 85%).

En entrevue en avril, il se réjouissait du succès rencontré jusqu’ici, environ deux mois après le lancement. « On a plus que doublé le nombre de ventes de billets du PAAR depuis son annonce, comparativement au programme précédent », précise l’ex-maire de Baie-Comeau. Ce dernier n’est pas en mesure de partager les chiffres par souci de confidentialité envers les transporteurs impliqués, mais a accès à toutes les statistiques en sa qualité de président de comité. Il assure que la différence est palpable.

« Ça se vend comme des petits pains chauds. Il faut aussi préciser qu’avant, il y avait des limites avec seulement 3 ou 4 rabais sur un vol, sans choix de billet avec remboursement par exemple ou autres options du genre. Ça peut être un peu plus cher, mais encore faut-il que le billet soit disponible. Dans l’ancien programme, ça arrivait souvent que c’était épuisé. Ce n’est plus le cas. »

Relier les régions

Le député de René-Lévesque rappelle au passage que l’essence du programme est de permettre aux citoyens d’avoir plus de vols, plus de fréquence, de stabilité et d’options, et qu’en ce sens, les objectifs sont remplis.

 « Ça permet de relier les régions entre elles. Le rabais permet d’avoir des prix moins chers que ce qu’on avait avant de mettre en place un programme. C’est vraiment incomparable si on regarde les billets à 1200$ ou 1300$ qu’on pouvait avoir avant. Il faut aussi les magasiner les prix, comme on fait avec n’importe quoi qu’on achète. Il y a maintenant plus de flexibilité pour les destinations et plus de disponibilités pour les types de billets. »

Des mécanismes sont aussi en place pour empêcher que les transporteurs soient tentés de gonfler artificiellement les prix.

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