Actualités > Mandat de grève à l’usine McInnis
Actualités

Mandat de grève à l’usine McInnis

Les travailleurs de la cimenterie et de la carrière à l’usine McInnis tentent de se doter d’une troisième convention collective. (Photo Le Soir – Jean-Philippe Thibault)

Dans une proportion de 93 %, les travailleurs de la cimenterie McInnis de Port-Daniel-Gascons ont voté pour un mandat de grève générale illimitée. Les éventuelles dates ne sont pas connues pour le moment.

Les syndiqués des Métallos ont refusé une hypothèse de règlement formulée par un conciliateur. La section locale 9602 regroupe deux accréditations syndicales : celle de la carrière et celle de l’usine. Ensemble, elles représentent 125 syndiqués.

« On a parfois l’impression que la compagnie, qui tire profit de l’exploitation des ressources de la région, prend à la légère les relations avec ses employés syndiqués. Il ne faudrait surtout pas qu’elle pense pouvoir accorder de moins bonnes conditions de travail parce qu’elle est située en Gaspésie », explique le représentant syndical des Métallos, Marc Duchaîne.

Troisième convention collective

La première convention collective de la cimenterie McInnis avait été entérinée à la fin de l’année 2018. Les contrats étaient de trois ans et prévoyaient des hausses salariales de 2,6% la première année et de 3% pour chacune des deux années suivantes, plus un boni de 1500 $ à la signature. Les travailleurs s’étaient ensuite doté d’un mandat de grève en mai 2022, lors du premier renouvellement de la convention et suite aux deux premières offres patronales. En juin de la même année, les deux parties finissaient par s’entendre avec un contrat de trois ans, aujourd’hui à échéance.

Les travailleurs ont à l’époque obtenu une augmentation salariale rétroactive de 6 % pour la première année et de 3,25 % pour les deux années suivantes. Le principe d’ancienneté jusqu’alors inexistant dans l’entreprise a fait son apparition dans l’attribution des postes, des horaires et pour la formation. Le régime de retraite a aussi été bonifié pour atteindre 3 % au terme du contrat, tout comme la prime de fin de semaine qui est passée de 2 $ à 6 $.

« Nos membres exigent davantage de respect de la part de l’employeur. Nous faisons un travail essentiel à la prospérité de la cimenterie, nous nous attendons à ce que l’employeur nous traite à la hauteur de ce travail », ajoute aujourd’hui le président de la section locale, Steeve Audet.

Facebook Twitter Reddit