Croisières : des retombées de 2 M$ à Gaspé

Les croisières internationales ont généré des retombées économiques de 2 millions de dollars à Gaspé l’an dernier. C’est ce que conclut une récente étude commandée par Croisières du Saint-Laurent et partagée en ce début de saison.
En moyenne, les croisiéristes ont dépensé en 2024 pas moins de 364$ par jour. C’est environ trois fois que lors de la dernière étude réalisée en 2019. C’est cependant un peu moins à Gaspé, alors que ce nombre se chiffre plutôt à 152$ par jour. Le directeur général de Croisières du Saint-Laurent, René Trépanier, nuance cependant cette donnée puisque l’échantillonnage était ici moins probant.
La firme québécoise responsable de l’étude, Aviseo Conseil, a intercepté 1354 passagers à Saguenay, Québec et Montréal pour leur demander le montant de leurs dépenses aux différentes escales. « L’échantillon était un peu plus faible pour Gaspé, mais les dépenses pourraient être deux fois plus élevées selon ce qui est noté, donc autour de 300$ », note René Trépanier.
C’est d’ailleurs beaucoup mieux que les chiffres observés lors du plus récent décompte en 2019, alors que ces dépenses étaient alors de moins de 100$ pour les escales régionales.
Celles-ci se divisent en quatre catégories : la nourriture, les services de transport, les excursions et les visites de musée, ainsi que les dépenses personnelles. « À Gaspé, ce qui ressort le plus ce sont les dépenses en excursions ou en loisirs, ensuite c’est en nourriture puis en frais de transport », précise le directeur général.
Équipages et Américains
Les membres d’équipage ne sont pas en reste, eux qui allongent entre 60 et 70$ en moyenne par escale, souvent pour des médicaments, des vêtements ou des produits de première nécessité. « C’est un autre petit impact intéressant. En fait c’est le montant qu’on estimait dans certaines escales dans les anciennes études pour les passagers. Le membre d’équipage a atteint aujourd’hui le niveau du passager il y a quelques années. »
C’est par ailleurs 91,6% de la dépense touristique qui est réalisée en devises étrangères par les croisiéristes internationaux. Les Américains en représentent les deux tiers, soit 67%. La situation géopolitique actuelle ne devrait pas ralentir leurs ardeurs, estime René Trépanier. Environ 250 000 d’entre eux sont attendus sur l’ensemble des escales au Québec pour la présente saison. « Le mot d’ordre c’est d’être sympathique; de rester ce que nous sommes : un peuple accueillant. L’attitude des Américains est très repentante; ils s’excusent de la situation politique en ce moment. Le croisiériste international qui débarque au Québec laisse beaucoup d’argent dans l’économie. »
Au total, les croisières internationales ont généré des dépenses de 329,3 millions de dollars en 2024 dans les différentes régions le long du Saint-Laurent. Ces dépenses ont engendré une valeur ajoutée de 192,2 millions pour l’économie québécoise. Et il y a plus, au-delà des statistiques. « Il y a des aspects non chiffrables. On s’adresse souvent à des clientèles très éduquées et c’est l’occasion de faire la mise en valeur de notre culture québécoise et mi’gmaq. Tout ça rentre en ligne de compte », conclut René Trépanier. Escale Gaspésie a par ailleurs expliqué récemment que la présente saison en serait une de transition.